J'ai eu froid toute la nuit dans le train, et finalement, à 1h de l'arrivée, j'ai fini par me rendre compte que je pouvais couper la ventilation manuellement au niveau du plafond. La température monte en flèche et quand je réussis enfin à me réchauffer, le train s'arrête pour me laisser descendre dans une ville un peu au nord d'Hiroshima. Il n'est que 6h40. Laissez-moi dormir au chaud !
Changement de train pour Kumamoto.
J'arrive à Kumamoto à 10h40 et file dare-dare à l'hôtel pour laisser ma valise. Le tram de Kumamoto est assez surprenant lorsqu'on a débuté son voyage à Tokyo : le modernisme a dû s'arrêter plus au nord. Le tram doit dater des années 50, avec plancher en bois et tout qui grince. Il va à 2 à l'heure, il faut grimper 2 marches assez abruptes (c'est pas pratique avec une valise) et en plus, il faut l'attendre longtemps car n'y en a pas tant que ça.
Une fois débarrassée de mes bagages, je pars à la découverte de la ville. J'ai l'impression d'avoir changé de pays. Tout à l'air plus vieux qu'à Tokyo, Sapporo ou Nagano. On est loin au sud, tout en bas du pays.
En arrivant dans l'enceinte du château, mes narines sont chatouillées par un parfum de fleurs fort agréable : ce sont les premiers arbres en fleur de mon voyage !! Bientôt la fin de l'hiver. J'en profite au maximum, les reniflant toutes les unes après les autres.
La spécificité du château de Kumamoto est sa citadelle réputée imprenable, contrairement à d'autres qui ont un rôle plus décoratif. C'est pourquoi la marmotte l'a enveloppée dans le papier d'alu elle est en restauration, cachée sous des échafaudages. On peut visiter une des tours, magnifique, avec un intérieur en bois. Le château, lui,est une reconstitution en béton armé et l'intérieur ressemble à un bâtiment administratif des années 70 avec sol en lino gris moucheté. Dommage, car l'extérieur était plein de promesses.
Dans les environs du château, je sniffe au passage quelques arbres en fleur et visite encore quelques temples et sanctuaires, ainsi que Gyobu-tei, résidence vieille de 300 ans, propriété du seigneur Gyobu et qui donne une idée de la façon dont vivait l'élite féodale au cours de l'ère Edo.
Pour finir cette journée bien remplie, un grand bol de ramen (nouilles) de Kumamoto : un bon bouillon, deux petites tranches de porc, des champignons noirs coupés en lamelles, de l'ail, une feuille d'algue et les nouilles au fond. Miam !
tu as changé de pays ou de saison ? les petites fleurettes mettent un air de printemps sur ton blog; ici quelques amandiers essaient de fleurir mais il fait froid et venté.
Je suis dans le sud. Ici, pas de cigales mais des arbres en fleur et des oiseaux qui chantent. C'est sur, ça change de Sapporo même si ma veste chaude reste bien agréable (il m'arrive de la quitter, mais ça reste très rare).
Restez au chaud et couvrez-vous bien ! Je vais bientôt amorcer le retour vers Tokyo... avec un peu de chance, je vais pouvoir suivre la fleuraison des amandiers en remontant vers le nord.