Après une étude approfondie de la météo de Vilnius, Trakai et Kaunas, les 3 villes que je souhaite visiter ici en Lituanie, j'en déduis que le seul moyen de limiter les risques de pluie serait d'opter pour Kaunas. Evitez les jeux de mots idiots, merci. La météo y prévoit seulement beaucoup de nuage, mais avec un risque de précipitations de 20%.
C'est parti pour une excursion improvisée dans la 2ème ville du pays, Kaunas (360 000 habitants) - la ville fut la capitale de la Lituanie entre les 2 guerres mondiales et renait aujourd'hui grâce à Ryanair qui en a fait son hub Lituanien.
Mon sac sur l'épaule, je vais direct à la gare routière de Vilnius, demande à la dame de la caisse si elle parle anglais... vous devinez que la réponse est évidemment non, mais elle enchaîne en disant qu'elle parle russe et ... français !! Je n'en demandais pas tant. Elle me propose un mini-bus express pour 20 litai, que je m'empresse d'accepter.
Il n'est que 8h20 quand le bus quitte Vilnius... je suis fière de moi. En retraversant la banlieue, je mis dis qu'au fond, elle n'est pas si laide que ça car il y a beaucoup d'arbres partout (pins, sapins, bouleaux), ce qui permet de cacher un peu les immeubles qui crient misère.
En chemin, le ciel se dégage peu à peu jusqu'à devenir entièrement bleu. Ouaaaahhh!! Une semaine que j'attendais ce spectacle ! J'ai également droit à quelques bonus : en regardant bien dans les champs, j'ai vu une plantation de cigognes, qui ont aussi colonisé arbres et toits. Ce sont peut-être les cigognes que j'avais vues l'an passé à Tashkent, qui sait ? J'aperçois aussi un rapace en pleine chasse, des pêcheurs sur les bords des lacs. La nature est splendide, alternant champs et forêts de pins et de bouleaux.
Après 1h45 dans le bus, nous arrivons à Kaunas. Le bus s'arrête, tout le monde descend. Moi aussi. Je regarde autour de moi et j'ai du mal à imaginer que je suis dans un centre-ville. Un kiosque à journeaux vend un grand plan de la ville et cela me semble être un bon investissement. Oups ! Je suis effectivement loin du centre ville, à tel point que je n'ose même pas essayer de calculer la distance. Je me contente de regarder dans quelle direction partir et décide que ma visite commence là, top départ, on tourne à gauche et on marche en profitant du soleil (et sans claquer des dents malgré les 9°C, s'il vous plait).
Le début de ma visite n'est pas très intéressant, mais j'arrive finalement au milieu de jolies isbas (maisons en bois avec jardinet autour, typique en Russie et dans les ex-républiques de l'URSS). Juste derrière, j'arrive dans ce qui est indiqué comme un parc sur mon plan mais qui ressemble plus à une forêt traversée par quelques chemins. C'est très bruyant ici !! Il ya des oiseaux partout qui font un vacarme de tous les diables.
Après ce parc, la vieille ville, enfin ! L'église de St Mykolas Arc-Ange m'accueille fièrement au milieu des arbres, ses murs blancs resplendissant au soleil. Quelques mètres plus loin, je fais une halte à l'office de tourisme pour avoir un plan pour touristes, avec les gros numéros sur les endroits à voir, ce qui permet de gagner du temps et de ne pas manquer LE monument à voir.
A partir de là, je suis le plan à la lettre, suivant principalement la rue piétonne et touristique principale, tournant à droite pour aller voir le jardinet du musée de la guerre et le monument de la liberté (symbole du pays), et revenant sur la rue précédente pour voir d'autres statues, dont celle du Grand Vytautas, Grand Prince liutanien.
Contrairement à Vilnius, le centre-ville n'est pas un ensemble architectural homogène. On y trouve des bâtiments de toutes les époques, dans tous les états. Je n'ai pas cette sensation d'invitation à la découverte qui m'avais si agréablement surprise dans la capitale... tant pis, on va dire que ça me permet d'aller plus vite vers le vrai but de ma visite : le château de Kaunas, construit dès le début du XIVème siècle à l'époque teutonique. Construction gothique avec deux rangées de murailles en briques rouges, c'est un symbole de la Lituanie... mais comme j'ai eu l'option soleil et ciel bleu, je n'aurai pas l'option château, caché derrière un échaffaudage et un filet vert, de lourds travaux de restauration m'empèchent de le visiter. Je me roulerais bien dans l'herbe pour pleurer, mais je préfère m'assoir sur un banc au soleil, au milieu des pissenlits, et grignotter mon muffin au chocolat avec un enrobage au chocolat croquant... ça ne fera pas avancer les travaux plus vite, mais ça remonte le moral.
Privée de château, je fais le plein d'églises (il doit y en avoir à chaque coin de rue et même entre les coins), et fais une halte sur la place de l'hôtel de ville qui fut autrefois la place du marché. L'hôtel de ville fait aussi penser à une église et est surnommé le "cygne blanc" du fait de sa couleur et de la tour qui le surplombe.
Je traverse ensuite le Nemunas (je vous vois aussi étonnés que moi la première fois que j'ai vu le nom de ce fleuve) et monte en haut de la colline en face de la vieille ville pour une vue panoramique... je l'aurais bien faite en funiculaire, mais ils ne fonctionne pas aujourd'hui et je dois donc escalader l'Everest par les escaliers. Bon, ok, c'est pas très haut, mais j'ai fait beaucoup de kilomètres aujourd'hui, alors j'ai le droit d'en rajouter un peu. Ca valait le coup de faire l'effort de monter : la vue est superbe et on domine toute la ville.
Je redescends ensuite vers le centre. En entrant dans la cathédrale basilique de St Paul et St Pierre, qui ne paie pas de mine de l'extérieur, mes oreilles sont enchantées par la musique : un choeur d'enfant chante pour la messe, accompagné d'un carillon et de l'orgue. C'est divin ! Malheureusement, le prêtre tient vraiment à faire sa messe et les chants s'interrompent... et moi, je me sauve. Je pense avoir parcouru la quasi-totalité des rues du centre, incluant la magnifique rue de Vilnius, dont la plupart des bâtiments datent du XVIème siècle.
Pfiou ! ca fait beaucoup en un seul jour. Il y aurait peut-être la forteresse à voir, mais seuls quelques forts subsistent et sur les photos, ça n'a pas l'air follichon, alors, en fin d'après-midi, je reprends le bus vers Vilnius, contente de pouvoir enfin me reposer.
Le repos total n'aura duré que le temps du trajet, car à peine arrivée à l'hôtel, on commence à me parler russe : d'abord un chauffeur moldave, ensuite une vieille dame lituanienne se joint à la conversation, suivie de 3 biélorusses venus ici pour le 9 mai, libération de la 2nde guerre mondiale, dignement fêté ici. On a même regardé à la TV la grande parade militaire russe sur la Place Rouge. Bref, c'était pas facile de me concentrer sur mon blog aujourd'hui!
Trop bien Kaunas. Je veux y aller. Ville propre, Autobus rigolos et beaux monuments, rues calmes, fleuve qui traverse... on veut quoi de mieux ?
Je veux y aller.. Je veux y aller... Je ne connaissais pas la Lithuanie, mais là, elle vient - grâce à vous - de faire un grand bon en avant dans mon estime et mes rêves...
Merci.
Euh, l ambiance est trompeuse... c`est super bien de jour, mais assez violent la nuit. En pleine journee, j ai vu au moins 3 personnes completement ivres et tenant a peine debout, et beaucoup boivent de l alcool dans la rue, y compris des jeunes.
J ai fait changer mon billet de retour pour partir de Vilnius et non de Kaunas a cause de la reputation de la gare routiere, peu frequentable la nuit.
MAIS je confirme, qu en pleine journee, c est un vrai regal, surtout avec le soleil.
Vous savez sans doute que nous aussi près du BOUSQUET D ORB 34 nous avons aussi un très joli petit village qui s'appele CAUNAS..on en trouve donc partout?
je vois que vous avez eu soleil et beaux monuments. je vois aussi que vous êtes prudente et c'est bien ...je continue à regarder avec plaisir vos photos mais toujours presque personne même au bord de l'eau il y a 4 pêcheurs alors qu'ici, à PALAVAS, c'est la ruée sur la jetée, très peu de voitures aussi je suis étonnée. merci de nous faire partager vos bonheurs et tristesses aussi ... bien amicalement Farine tamisée
Ha d'accord ! Je viens de lire vos commentaires sur les gares la nuit...
Hou....
Comme disent les tibétains: il n'y a pas d'ombre sans lumière et pas de lumière sans ombre...
Je vais méditer là-dessus lors de ma prochaine nuit dans le bus, ça devrait m'occuper un moment.