Ce matin, lorsque le jour s'est levé, j'ai eu l'impression d'être revenue au mois de mars... j'étais de nouveau sur la route en Autriche, en direction de Vienne ! Non, cette fois, il n'y a pas de neige, mais le ciel est gris et tout triste de me voir passer sans m'arrêter.
Je ne vais pas me laisser abattre par la grisaille et je dégaine ma brique de lait au chocolat tout en grignotant mon pain au choc'. Rien à dire, ça fait du bien !
La pause de 15 minutes à Vienne est salvatrice : enfin mes pieds sont par terre et mes jambes peuvent bouger !!! J'avais des doutes sur ce dernier point mais me voilà rassurée et prête à retourner à ma place pour la suite.
Après Vienne, nous continuons sur la route de Budapest Bratislava (c'est effrayant de passer 2 fois au même endroit si loin de chez soi en l'espace de 2 mois), croisant de nouveau mon champ d'éoliennes dont les pieds sont désormais couverts de fleurs jaunes.
Nous arrivons à Bratislava par la banlieue, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas les mêmes goûts que les slovaques en ce qui concerne les couleurs (heureusement pour moi!!!). Ils ont peint les immeubles de toutes les couleurs... certaines sont bien (2 ou 3, pas plus), mais il n'y en a pas 2 qui vont ensemble !!!! C'eut été criminel d'infliger un mauvais goût pareil à mon appareil photo, donc je ne suis pas en mesure de vous montrer ce spectacle, mais j'en ai encore mal aux yeux.
Ce côté de la ville a totalement changé, mais en revanche, l'autre rive a l'air d'être restée elle-même... à l'exception du château, autrefois jaune et aujourd'hui blanc.
Après Bratislava, c'est la fin des autoroutes et il me semble que nous avons fait 3 fois le tour du pays en zig-zag sur les petites routes, passant sur un pont, puis dessous, puis sous un autre, puis à côté d'un autre encore en construction... j'ai soudain des doutes sur la date d'arrivée... je ne sais pas si c'est aujourd'hui ou l'année prochaine à la même date. Nous finissons par nous arrêter au milieu des montagnes, dans un resto routier / cafétéria. Je fais ma B.A. du jour en commandant mon plat et mon café en slovaque et je ne fais pas répéter la caissière qui me dit le prix du plateau. Fière de moi, je vais m'assoir à ma table avec vue sur une rivière sur laquelle vient se refléter une montagne vert tendre, et je déguste ma cuisse de poulet format XXL (le poulet géant des Tatras, vous connaissez ?) accompagnée de ses légumes. Un vrai délice. Le cappuccino aussi.
Le tout pour 4,04 euros. A ce prix j'y retournerais bien, mais je n'ai pas noté l'adresse.
A noter au passage : nos amis slovaques sont passés à l'euro l'an dernier, ce qui m'arrange bien aujourd'hui parce que je n'avais pas prévu un passage dans le coin.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous reprenons la route en direction de la Pologne. Vous savez quoi ? On a fini par y arriver !!! C'est miracle ! Nous passons par Zakopane sans avoir droit à une visite et filons en direction de Cracovie. Là aussi, pas de tourisme au programme et pas de Vistule ou de château à l'horizon... juste un petit parking totalement excentré sur lequel attendent quelques bus et mini-bus. J'apprends par hasard que je dois changer de bus si je veux aller jusqu'à Varsovie, et là, c'est le drame : en récupérant ma valise, je découvre qu'elle est totalement recouverte de ce que j'imagine être du sirop (rouge et poisseux).
AAAAAAAAAAaaaaaarghhhh!
J'ouvre et je découvre que le sirop ne s'est pas contenté de l'extérieur de ma valise, mais a aussi décidé de faire de grosses tâches sur mes fringues ! La poisse a encore frappé, et cette fois-ci dans tous les sens du terme.
Nous arrivons à Varsovie avec juste une petite demi-heure de retard (ça me parait dingue après un aussi long trajet). Un couple de français venus chercher mon seul compagnon de voyage ayant résisté d'Avignon à Varsovie (les autres nous ont quitté tout au long de la route) m'offrent très gentiment un ticket de bus, ce qui m'arrange bien car le distributeur me tend 5 billets de 100 zloty, pas très pratiques pour acheter un ticket à 2 zloty. Ils me montrent aussi l'arrêt de bus que j'avais vu sur Google maps depuis chez moi et quelques minutes plus tard, me voilà de nouveau à bord d'un bus (n°523) en direction de mon hôtel pour les 20 dernières minutes de route de la journée.
Je trouve assez facilement mon hôtel... après avoir demandé en polonais à un môssieur qui promenait son chien. L'endroit est encore plus joli que j'imaginais, et tout est super clean. La cuisine a tout ce qu'il faut : frigo, micro-ondes, plaques à induction, four et toute la vaisselle qui va avec. En plus, le petit déj' est compris et, détail important après ma mésaventure d'aujourd'hui : la lessive aussi, tout comme le sèche-linge !! Il suffit de mettre son linge dans la corbeille et le lendemain matin, on récupère tout sur l'étagère voisine ! Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour que les tâches partent.
Comme ma valise ne passe pas à la machine, je lui fais prendre une douche avant de la mettre sur le balcon (et oui, j'ai un balcon, na!) et de me mettre sous la couette.