Le jour où on a survolé l’Europe

Minuit onze. Deux heures trente trois. Trois heures trente... c'est l'heure, debout !!! Après ne pas avoir dormi de peur de ne pas me réveiller à temps pour aller à l'aéroport, il est temps de se lever, de petit déjeuner et de se préparer. Les téléphones sonnent les uns après les autres : mon portable, celui de mum, le réveil automatique de l'hôtel puis la réception pour vérifier qu'on avait bien été réveillées par le premier appel. Si j'avais sû qu'on aurait un tel concert, j'aurais dormi d'un sommeil paisible jusqu'à l'heure fatidique.
Le petit déj' a du mal à passer : le pauvre scone anglais acheté à Monop' coince au niveau de la gorge, et j'ai l'impression d'avoir avalé un sac de farine avec un demi verre d'eau. J'essaie de le faire glisser avec un peu de thé, mais il semblerait que ce ne soit pas une heure pour commencer une journée.
Quoi qu'il en soit, à 4h15 presque précises, nous voici en route pour l'arrêt de bus. 4h40, le dernier Noctilien à destination de l'aéroport arrive et c'est le voyage qui commence enfin !
Le comptoir d'enregistrement pour notre vol est désespérément vide... à part quelques passagers qui attendent assis avec leurs bagages, personne à l'horizon. Je suppose que ça doit les faire rire de faire tomber les pauvres voyageurs du lit à une heure indécente pour ensuite les faire attendre. Moi, je vous dis que c'est de la pure jalousie, m'sieurs-dames ! Les employés de l'aéroport aimeraient voyager aussi, et comme ils doivent bosser au lieu de s'amuser, ils se vengent sur nous, z'heureux touristes. Le comptoir finit par ouvrir une heure après l'heure prévue, et je tiens enfin mon sésame entre mes doigts tremblants: mes billets d'avion, de Paris à Londres Heathrow, puis de Londres à Amman. J'ai envie de sauter de joie, mais l'incertitude sur la seconde partie du voyage (en Syrie) et la peur d'être radicalement ridicule au milieu de l'aéroport me poussent à exprimer ma joie très intérieurement.
Le passage des contrôles divers et variés se passe bien, du moins en ce qui concerne le passeport : j'ai réussi l'épreuve avec brio et j'ai le droit de passer le portique de Noël : celui qui clignotte en rouge quand je passe. Le premier coup, j'avais oublié que pour une fois j'avais une ceinture, mais le 2ème coup, aucune idée sur ce qui fait bipper le portique. J'ai donc droit à une fouille complète... gé-nial ! ça m'avais manqué !

A Heathrow, re-belotte, c'est à nouveau Noël ! J'avais pourtant découvert entre-temps que j'avais 2 pièces dans une poche (oups)et les avais enlevées, mais je bippe encore. Autre pays, autre technique, j'ai droit cette fois au détecteur électronique portatif. On ne trouve sur moi ni kalashnikov ni roue de char et je peux donc continuer mon chemin jusqu'au vol suivant.
Les deux vols sont un vrai délice car le temps est splendide : ciel bleu, pas de vent. De quoi me réconcilier avec les avions après les vols mouvementés entre Madrid et Lisbonne, en octobre dernier. De plus, le service à bord du vol sur British Midlands est parfait : un bon menu miam végétarien en sauce aux champignons... mmmmmm ! Désolée, je ne vous en ai pas gardé une part.

A l'arrivée en Jordanie, Akhmat, qui était chargé de nous accueillir, nous donne des billets de 20 dinars d'ici pour qu'un douanier nous colle 2 timbres dans le passeport avec un joli tampon bleu. Nous voilà enfin prêtes à découvrir la Jordanie.

30 minutes de voiture plus tard, nous nous faisons offrir un verre de jus d'orange de bienviendue à l'hôtel Region... et dire que j'ai l'hôtel de Région à 2 minutes de chez moi, à Montpellier !
A 23h51, je vous l'annonce officiellement : je vais dormir.

Les photos du jour :

Commentaires

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