Après une nuit trop courte pour cause de bruit, j'entrouve un oeil et le jète par la fenêtre. Comme il revient trempé, j'en deduis qu'il s'est finalement mis à pleuvoir.
J'essaie de rester de bonne humeur ne pas être trop grognon et descend prendre mon petit déj'. Là, ma volonté de positivisme est balayée net par un groupe d'ados polonais qui s'interposent entre mon déj' et moi, restant bêtement à errer au milieu de la pièce alors qu'il leur suffirait de grapiller quelques tartines, un bol et de s'assoir dans la pièce voisine pour que tout le monde puisse se servir sans se bousculer. Groumpff! Il n'est pas encore 8h et je suis déjà crevée et de mauvaise humeur... la journée va être longue !
Vu le temps plus qu'humide, mes seuls plans sont le Musée National et le Musée Chopin. J'ai l'impression qu'à chaque trajet, le tram met un peu plus de temps à parcourir les quelques kilomètres en ligne droite qui me séparent du centre.
Au Musée National, je prends mon billet puis tente de laisser mon sac au vestiaire puisque des panneaux indiquent qu'il est interdit de faire des photos. Je tends mon sac à la dame du vestiaire, tout droit sortie de l'ère soviétiqueà la fois pour sa corpulence, son amabilité et sa volonté de faire le contraire de ce qu'on lui demande et elle me fait non de la tête. Je lui fais signe que si, je veux le laisser. Elle recommence à faire non. Pour tenter de se débarrasser de moi, elle m'envoie au vestiaire de l'autre côté du hall. Comme j'ai un bon fond, je m'exécute avant de me rendre compte qu'il n'y avait personne à ce vestiaire. Je vous passe quelques épisodes. Pour finir on m'envoie au point d'information où une jeune femme parlant anglais trouve la situation aussi absurde que moi et me confirme que je peux effectivement laisse mon sac au vestiaire au 1er endroit... moi je vous dis que ça fait un brin penser à la maison qui rend fou des 12 travaux d'Astérix, mais j'ai le dernier mot en posant mon sac sur le comptoir d'un geste décidé. Elle a dû comprendre que je ne bougerai pas avant qu'elle ait pris la chose et c'est moi qui gagne le match.
Ouf ! C'est parti pour la visite.
Vous savez quoi ? Dans la 2ème salle, je vois un gamin prendre une photo, alors je demande si on a le droit. Devinez la réponse... oui, bien sûr ! Mon sac, je veux mon sac !!! Après la scène du vestiaire, je n'ose même pas le récupérer et décide d'attendre une diszaine de minutes. Là, je fais comme si de rien n'était , je reprends mon précieux sac et cours photographier momies égyptiennes, vases grecs et retables de moyen âge.On m'avait conseillé le musée pour sa collection d'art médiéval et je n'ai pas du tout regrété ma visite. Les retables et les statues sont dans une état exceptionnel et la collection est vaste. Je conseille vivement ce musée aux amateurs d'art de cette époque.
Une fois ma visite terminée, je pars faire un tour au centre commercial le plus proche, non pas pour du shopping, mais pour quelques photos d'architecture. Il s'agit dune structure ultra-moderne de verre et d'acier aux formes étranges.
A proximité du centre commercial, se trouve le "gâteau de mariage" offert par Staline à la Pologne, building gigantestque à la délicatesse toute soviétique. Aujourd'hui, le sommet étant en plein brouillard, j'imagine que ce n'est pas le bon moment pour monter jusqu'à la plateforme panoramique du 30ème étage.
Bon prétexte pour prendre l'unique ligne de métro, je retourne manger à mon bar à lait d'hier. J'arrive à me commander la soupe de mes rêves : une soupe aux champignons avec des pâtes à l'intérieur. Un vrai régal pour les narines et les papilles. Comme ça fait un repas vraiment léger, je compense en commandant des gnocchi locaux... c'est comme en Italie, mais en beaucoup plus gros, donc je n'aurai aucun problème pour tenir sans manger pendant quelques jours... pour 2 euros le repas.
Malgré la pluie, je marche vaillamment à travers la vieille ville (Stare Miasto), continue sur Krakowskie Przedmiescie (la rue juste après... c'était pour vous faire partager mon malaise devant le plan de la ville), puis ne voulant pas être totalement trempée, je prends le bus pour quelques stations et recommence à marcher jusqu'au musée Chopin... où on m'annonce que le musée est tellement petit qu'il faut réserver et qu'il n'y a plus de places pour aujourd'hui. Et mes pieds mouillés, je les avais réservés, peut-être ?? Ca ne sert à rien de pleurer, et de toute manière ça ne se verrait même pas tant il y a de l'eau ici. Je rebrousse donc chemin l'âme en peine et rentre direct à l'hôtel.
En fin d'après-midi, je rassemble mes affaires et traine tout mon paquetage jusqu'à la gare centrale, où je demande au point d'information où se trouve les quai pour les bus Eurolines. La réponse me rassure : il n'y a aucun bus qui s'arrête à cette gare car c'est une gare ferrovière. Ah ! Cool ! Mon billet indiquant que c'est ici, je me permets d'insister, la dame appelle les bureaux d'Eurolines qui ne répondent pas. Re-ah ! Je vais à l'arrière de la gare où s'arrêtent les bus locaux, demande à un groupe de chauffeurs qui me pointent du doigt le début d'un quai et me disent que le bus de Riga s'y arrête. Je réitère ma question auprès d'un autre groupe de chauffeur près de ce quai et la réponse est claire et identique. Je commence donc à attendre, avec près d'une heure d'avance. A l'heure du bus, toujours rien et il commence à faire froid. Une heure plus tard, toujours rien et il fait franchement froid. Encore une heure plus tard, je décide de retourner à l'hôtel avant d'être transformée en glaçon... je suis trop fatiguée et frigorifiée pour penser à quoi que ce soit d'autre qu'au chemin à suivre pour rentrer à l'hôtel, j'irai aux bureaux d`Eurolines pour d'autres explications dès demain.
quelle merveille vos photos de ce musée. j'ai peine à comprendre pouquoi les chauffeurs des bus vous ont mené en bâteau sur les horaires de votre BUS...du coup vous vous êtes gelée pour rien, heureusement que vous gardiez en mémoire et en pellicule les beautés que vous aviez vues.. à bientôt d'avoir de vos nouvelles...on vous suit comme le petit poucet... Farine tamisée