Encore fatiguée de la veille, je vais déjeuner où je rencontre de nouveau mon groupe d'ados énergiques. Ils stagnent encore au milieu de la cuisine, mais ça ne me fait plus rien, mon moral est déjà au niveau -375645. Quelqu'un passe devant l'hôtel avec un parapluie, mais ça ne me fait plus rien non plus, faut dire que je m'y attendais.
Après mon déj', je pars vers les bureaux d'Eurolines à la gare Centrale (plus d'1/2 heure de tram), j'expose mon problème à la dame et au bout d'un minute, je suis fixée : c'est le bureau d'Eurolines Pologne et mon billet vient d'Eurolines Baltique. Elle ne peut rien pour moi, ni me rembourser mon billet, ni me dire où s'arrête le bus.
Plus d'1/2 heure de tram plus tard, me revoici à l'hôtel où je tente une ultime tentative d'évasion de Varsovie : je prends un nouveau billet, au départ de la gare de l'Ouest cette fois puisqu'il semblerait que ce soit le début de la ligne... croisons les doigts ! Ce soir, à 19h30, mon bus part de la gare de l'Ouest et je vais le trouver, et je vais aller à Vilnius. Oui, c'est sûr, ça va marcher. J'ai beau me le répéter, ça glisse sur mon cerveau comme sur du beurre.
Le temps viens de changer et le soleil vient de faire son apparition au milleu des nuages encore très nombreux (en fait, c'est gris avec des trous plus clairs, mais la lumière du soleil arrive à passer). C'est un signe. Il peut y avoir des trucs positifs aujourd'hui. Rien n'est perdu !!
J'attrape donc mon appareil photo et cours jusqu'au tram, direction Stare Miasto pour une photo du Château Royal. Forcément, en cours de route, le soleil a disparu, mais ça ne m'arrête pas. 3 photos du Château et je pars escalader le clocher voisin pour une vue panoramique de la ville. En descendant, je me dis que je pourrais faire aussi quelques photos depuis le pont en contrebas, donc je traverse le pont, et là, quelques gouttes me tombent dessus. J'ai pas mal, mais c'est pas cool. Je prends 3 photos d'une église au bout du pont, et là il commence à pleuvoir. Je me dis que c'est pas grâve car j'arrive justement au bar à lait que je comptais essayer aujourd'hui. Il y a beaucoup plus de monde qu'à l'autre et il y a aussi plus de choix. Le décor est encore plus soviétique qu'à l'autre bar à lait, à tel point que j'ai l'impression d'avoir été catapultée dans le passé au moment où j'ai franchi la porte.Comme j'avais prévu de manger ici, j'avais demandé à une des filles de l'hôtel de me conseiller, et je prends donc un bortch ukrainien. Je ne sais pas pourquoi ils disent que c'est ukrainien, pour moi, c'est un bortch : une bonne soupe chaude avec entre autres de la betterave qui lui donne une belle couleur rose... c'est bô, le rose ! Et la soupe est bonne aussi. Donc c'est parfait. Ensuite, j'ai pris des croquettes de chou aux champignons, c'est simple, mais bon aussi. A côté de moi, il y a des retraités qui doivent considérer l'endroit comme leur cuisine et doivent manger ici plus souvent que chez eux, et il y a aussi des jeunes et un gamin venu manger avec papy. Le repas a dû me couter environs 2 euros encore une fois, et je suis callée pour la journée.
En ressortant, il pleut encore plus que tout à l'heure, mais je reste stoïque et m'avance jusqu'à l'église orthodoxe au coin de la rue, et poursuis vers le quartier de Nowa Praga, où de nombreux films sur la seconde guerre mondiale ont été tournés. Fatiguée de marcher sous la pluie, je rentre finalement à l'hôtel où je reste une paire d'heures avant de re-rassembler mes bagages et de profiter d'une pause dans l'arrosage général pour partir à la gare de l'Ouest.
20 minutes de bus qui me semblent interminables car j'appréhende d'avoir le même problème qu'hier... mais, en arrivant dans le hall de la gare routière je regarde le panneau et dans la très courte colonne de départs à l'international, je vois le numéro du quai d'où part mon bus. J'ai envie de sauter de joie au milieu du hall, mais ne sachant pas comment expliquer la raison de ma joie en polonais, je préfère m'abstenir pour éviter de me retrouver dans une ambulance en direction de chez les fous.
A 19h, je m'avance sur le quai en question et le miracle a bien lieu : le bus arrive ! Les chauffeurs doivent se demander le pourquoi du comment de mon air ravi, mais c'est pas grâve. En montant, je demande au chauffeur s'il cause anglais et évidemment, la réponse est non, donc direct, je lui pose ma question en russe : est-ce-que mon arrêt est le dernier de la ligne ? Oui ? Gé-nial, je peux dormir comme je veux, je ne risque pas de me retrouver à Riga ou Tallin ou à la frontière russe.
Je reste le nez collé à la fenêtre pendant jusqu'à ce que nous arrivions à la gare Centrale à 20h30, endroit où j'attendais hier... sauf que nous passons sur la route à 4 voies devant la gare, nous la longeons ensuite sur le côté sur une route à 3 voie et nous finissons par nous arrêter après le grand centre commercial derrière le parking de la gare, de l'autre côté de la route à 3 voies, au pied de l'immeuble stalinien... à plus de 150 mètres de la gare !
Commentaires
Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse