Le jour où je savais tout sur l’histoire de la Finlande

Aujourd'hui, c'est mon 3ème et dernier jour à Helsinki, donc si je veux voir quelque chose, c'est aujourd'hui ou jamais .
Donc, au programme : musées, musées, musées et cathédrales.

La première étape : la Cathédrale orthodoxe Uspenski, au bout de ma rue. C'est juste à 5 minutes à pieds de mon hôtel, mais à cause des horaires d'ouverture, je n'avais pas encore vu l'intérieur. Vous pouvez voir l'extérieur en regardant la 2ème photo de la journée 18 (le 19 mai). C'est une église datant de 1868, en briques,  surmontée de toits verts et de coupoles dorées, s'élevant dans le ciel telles des flammes. C'est l'empreinte russe la plus visible dans l'architecture de la ville. L'intérieur et un vrai voyage en Russie : iconostase dorée et murs entièrement décorés. Les icônes sont cependant dans un style plus occidental et moins traditionnel que celles que l'ont voit habituellement en Russie, j'imagine que cela est dû à la date de la construction de la Cathédrale Uspenski, qui est relativement récente.

J'ai crû qu'il me faudrait la matinée pour aller jusqu'à la cathédrale suivante qui n'est pourtant vraiment pas loin, mais il y a toujours un truc à voir juste là, à côté, puis un autre bidule ici plus loin, et puis un autre dans la rue là, et puis un autre dans le port, etc... bref, l'appareil photo n'a pas chômé aujourd'hui. J'ai fini par arriver à la Cathédrale Luthérienne perchée en haut de toutes ses marches, sans avoir à monter lesdites  marches car j'ai eu la bonne idée d'arriver par l'autre côté.  Pour la visite, on repassera car le pasteur se faisait interviewer par un journaliste avec une caméra et donc il ne fallait pas faire de bruit et pas rester devant la porte pour ne pas faire d'ombre et ne pas passer par ici ni par là... Pfiou !! Pour une église toute vide, ça fait beaucoup de contraintes et je ne m'attarde pas.

Comme le tram passe juste devant la cathédrale, je ne le prends pas et continue à pieds pour faire encore plus de photos : quelques façades et la gare dont le décor tout en finesse est typique de l'architecture du pays (3ème photo).

Là, je prends enfin le tram après avoir traversé la moitié du centre ville et vais au musée des Beaux-Arts Sinebrychoff, qui fait partie de la Galerie Nationale Finlandaise. On y trouve des oeuvres de maîtres internationaux, et l'exposition temporaire du moment est : Venise ! On ne pouvait pas mieux tomber : photos du carnaval, toiles de maitres représentant le Palais des Doges, les ponts, les canaux et les palais, ou encore les masques de la Commedia dell'Arte. Le tout se trouvant dans un somptueux palais construit en 1842, dont certaines salles sont restées figées dans le temps : mobilier,  rideaux, objets divers sont restés à leur place.

A l'arrière du musée, un parc verdoyant offre une espace détente idyllique :  de nombreux Helsinkiens viennent s'y mettre en maillot pour bronzer, ou viennent travailler sur leur portable le derrière posé sur une serviette de plage. Certains jouent au basket et d'autres ont choisi l'option terrasse au café attenant. Moi j'ai sorti mon sandwich et l'ai dégusté en écoutant les oiseaux. Trop bien...

Après cette pause bien agréable, je me remets en route et traverse toute la ville en tram pour visiter une partie du musée du design... sauf que, en arrivant dans le hall, je vois un panneau disant que le musée est fermé jusqu'au 21 !!!! Aaaargh ! C'est pas cool ! Je rebrousse chemin, retourne dans le centre en tram puis marche vers le bas de mon plan pour visiter une autre partie du musée du design. C'est ouvert !! Chouette ! Le musée n'est pas très grand, mais l'histoire du design y est bien expliquée, et j'ai même découvert que Nokia était un société finlandaise... moi qui pensais que c'était japonais!! Je partirai d'ici moins bête. J'aime beaucoup leur collection de téléphones Nokia, où ils montrent les différentes étapes du prototype au produit fini (un téléphone portable d'il y a longtemps, qu'on pourrait qualifier aujourd'hui de cabine téléphonique) et les tissus des années 60 qu'on croirait tout droit sortis des usines Ikea, bref, c'était très joli et très instructif.

Le musée étant petit, j'ai encore pas mal de temps devant moi et me dirige vers le plus ancien musée d'art de la ville : la galerie Cygnaeus. C'est une vielle maison en bois avec une tour, un peu à l'écart du port et qui domine la mer.  La maison est à mes yeux plus intéressante que la collection car elle reflète l'art de vivre dans les pays du nord, où tout est fait pour que l'on puisse profiter du moindre rayon de soleil.

A quelques mètres de là, se trouve le musée Mannerheim que je comptais visiter en une petite demi-heure avant d'aller voir ailleurs... sauf que... la visite est obligatoirement une visite guidée et ça, je l'ai su seulement après avoir pris mon ticket, donc pas possible de s'échapper. Moindre mal, le guide parlait français. J'ai donc eu droit à une présentation détaillée du Baron Gustaf Mannerheim,  Maréchal de Finlande (1867—1951). Mais comme ce n'est pas suffisant, j'ai eu droit aussi à un cours tout aussi détaillé d'histoire de la Finlande. Et vous savez quoi ? J'en savais déjà beaucoup grâce aux différents musées et à l'histoire commune avec celle de la Russie. J'ai donc réussi à épater le guide en casant quelques remarques ici et là sur la guerre d'hiver, le bastion de Suomenlinna et les disputes avec les Russes. Il en est resté tout étonné et ça a fait  avancer le schmilblick de beaucoup de minutes, mais je suis tout de même restée prisonnière pendant plus d'une heure. Je suis ressortie de là le cerveau lessivé, les pieds en confiture mais fière d'en savoir autant sur l'histoire de la Finlande alors que la semaine dernière je ne savais rien du tout.

Trop épuisée pour faire quoi que ce soit d'autre, je suis rentrée à l'hôtel, achevant ainsi ma découverte d'Helsinki.

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

3 commentaires sur “Le jour où je savais tout sur l’histoire de la Finlande”

  1. MARTINIE ANDRE dit :

    Bravo pour cet article et vos très belle photos, il est dommage que votre séjour ait été aussi court car la ville renferme bien d'autre richesses architecturales. Je vois que vous avez fait une photo dans la cathédrale Upanski,les années précédentes c'était interdit.
    Je viens depuis 2002 tous les ans en juin assister au Carnaval (copié intégralement sur celui de rio : samba, plumes, paillettes, chars). Je m y suis fait des amis ety retourne une fois de plus et cette année c'est le 20èmanniversaire de la création des écoles de Samba et cette année il y aura la présence d'une école de Rio.
    Habitant Paris je vais souvent voir des films à l'Institut Finlandais.
    Cordialement
    André

    • Sandrine77 dit :

      Bonjour,
      J'ai pas mal marché en ville et j'ai effectivement profité de l'architecture, un mélange de fantaisie, de calcul, de tradition luthérienne et nécessité de construire des logements pour tous. Il y a régulièrement de belles surprises, comme des façades délicatement travaillées dans le style russe (on se croirait parfois à St Pétersbourg).
      En ce qui concerne les photos de la cathédrale Uspenski, je n'ai pas utilisé le flash qui, lui, est effectivement interdit.
      Je n'avais pas entendu parler de ce carnaval... je le manque de peu visiblement. Dommage car ça aurait été un beau spectacle, plutôt inattendu à cet endroit.
      En attendant, bon séjour là-bas !

  2. ro dit :

    Dommage que tu n'aies pu accéder au musée du design, ce qui ne peut être qu'une perte énooooorme pour eux. Le coup d'oeil d'une spécialiste aurait pu leur être hautement bénéfique!
    Heureusement que le temps est au beau et que tu peux quand même visiter le reste de la ville ... qui reste ouverte à tous
    On continue de voyager avec toi et on t'envoie un coin de "bleu ciel" (c'est à la mode)pour le reste du périple

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