Le jour où j’ai cherché le soleil à Riga

En entrouvrant un oeil ce matin, j'ai perçu une petite lumière discrète arriver de la fenêtre et j'en ai déduit qu'il devait être très tôt. Un coup d'oeil à mon portable plus tard, je me rends compte qu'il est déjà 6h30... je re-regarde la fenêtre... c'est pas bon signe une lumière si douce si tard, même si Riga est plus au sud que Tallinn ou Helsinki. Je me lève et vais regarder par la fenêtre et retourne dans mon lit aussitôt : il fait archi gris dehors. Je décide de faire un archi grasse matinée aujourd'hui et me lève à 9h30 pour petit déjeuner puis traine encore un peu. C'est déprimant un temps pareil; on ne sais pas s'il va pleuvoir ou si ça va rester comme ça et tout ce dont je suis sûre, c'est que si je tente de faire des photos, elles vont être toutes moches et ça va me mettre de mauvaise humeur.

A 11h, je décide de lever le camp et de faire un brin de tourisme car le ciel bleu commence (très) timidement à se frayer un chemin à travers les nuages.
Je commence par partir vers le nord, à quelques rues de l'hôtel où se trouve l'imposante Cathédrale du Dôme, construite en briques rouges en 1211 mais maintes fois remaniée au fil des siècles. Le cloitre du monastère attenant date de l'époque romane (et j'étais assez étonnée d'y trouver un grand nombre d'anciens canons stockés sous les arches), le clocher est du 18ème siècle, les magnifiques vitraux sont du du 19ème et l'orgue aux 6718 tuyaux date de 1884.

Comme j'ai déjà pratiquement fait le tour de toutes les rues de la vieille ville, je pars à l'aventure, de l'autre côté de la gare routière, dans un quartier beaucoup moins touristique. Le premier arrêt est le marché local. C'est un énorme marché permanent, en partie à l'intérieur d'anciens hangars à Zeppelins, ce qui lui donne une atmosphère assez spéciale. J'ai l'impression d'être en Russie tellement les échoppes ressemblent à celles que j'ai vues à St Pétersbourg. On y retrouve les mêmes produits laitiers, les mêmes biscuits, les mêmes bonbons...
Histoire de faire marcher le commerce local, j'achète un petit feuilleté au fromage, le mot fromage étant un des rares mots que je comprenne en letton, donc au moins, je sais ce que j'achète. Mais, ça, c'est vraiment juste pour pour l'économie de Riga et pas du tout par gourmandise, non, du tout !

A l'extérieur, je résiste à l'appel d'un vendeur de kvass, ma boisson préférée après le café. C'est un Coca-Cola traditionnel made in Russia, fait à base de pain de seigle (la recette du kvass, si vous voulez tenter l'expérience ou juste en savoir plus). Il faut dire, que ce n'est pas trop dur de résister puisque j'en ai déjà 1,5 L dans le frigo de l'hôtel.

A l'extérieur des hangars, le marché s'étend et forme comme une mini-cité où l'on y trouve de tout, depuis le parapluie jusqu'à la quincaillerie, en passant par des foulards multicolores, des plantes, des graines, des fruits et légumes, des vêtements, des bagages, bref tout ce dont on peut avoir besoin  (ou pas) est forcément ici.

En arrivant de l'autre côté du marché, je me rends compte que je suis déjà au pied de l'Académie des sciences -  l'immeuble stalinien de Riga (ils n'ont pas réussi à y échapper) et je vois qu'on peut monter, donc je monte malgré le temps gris - puisqu'on peut prendre l'ascenseur pour arriver jusqu'au 15ème étage et qu'il n'y a que 2 étages à faire à pieds. Depuis là-haut, on domine évidemment toute la ville. On devine au loin les énormes grues jaunes du port et je réalise soudain que j'avais totalement oublié que oui, en effet, je suis au bord de la Baltique. La ville a été construite en retrait par rapport à la mer et il n'est pas évident de se rendre compte de la proximité avec la mer. La vieille ville est relativement loin, et au pied de l'Académie on trouve des immeubles sans grand intérêt, voire même parfois plutôt déglingués. Ce qui m'étonne le plus, c'est le nombre d'églises orthodoxes aux alentours : je vois ici et là des coupoles bleues, noires, dorées... il faudra que j'aille voir ça dès que possible, mais pour aujourd'hui, ça a l'air fichu : le ciel devient de plus en plus gris et menaçant.
En ressortant, je rebrousse chemin... à ma façon, c'est à dire en faisant un détour à droite pour visiter une église orthodoxe, puis un autre détour à gauche pour une petite photo, puis un autre détour et ainsi de suite pour, finalement commencer à recevoir des goutes sur le bout du nez bien avant d'être arrivée à l'hôtel. C'est malin d'ouvrir le robinet avant que je sois à l'abri !!! Non mais !
Une fois rentrée, j'essaie de m'occuper comme je peux en attendant que le temps devienne plus bleu... et, un long moment après, j'ai commencé à voir un point bleu arriver, puis une tâche de la même couleur, suivie de quelques autres. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Le temps de me remettre en route, le bleu commençait déjà à prendre des proportions plus sympathiques, et finalement, il a balayé tous les nuages au loin et j'ai enfin pu faire marcher mon appareil photo à fond.

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

3 commentaires sur “Le jour où j’ai cherché le soleil à Riga”

  1. MAI dit :

    Hello my roomie. How's your journey going? You are such a good photographer! I love your pictures. Well, it was pleasure to stay at same room with you. Keep having a safe trip!

    • Sandrine77 dit :

      Hi ! How are you ? Thanks for visiting the site...
      I`ll try to post enough pictures so you can prepare your next trip to Europe, which I hope will come soon.
      Do you have fun in Sweden ? Do you have a nice weather ?
      Have a nice day !

  2. ya pas grand monde quand même au marché, ça me paraît toujours vide de gens, partout.. je comprend que le fromage n'était pas terrible non ? J'espère que vous pouvez vous nourrir correctement tout en goûtant les spécialités ce qui est obligatoire.. vous avez le beau temps dans vos valises et dans la tête heureusement. Je vois que vous avez des anglais qui vous écrivent, vous êtes une star jusqu'en Angleterre... Je continue encore à vous suivre ..Farine tamisée

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