Le Japon du Nord au Sud

Le jour où mes yeux ont pleuré de froid et d’émerveillement à Nikko

Aujourd'hui, je m'accorde une grasse mat' bien méritée après un voyage-marathon de déjà 24 jours : 7h30, ça parait raisonnable, non ? Je profite à fond de mon lit hyper-douillet sur tatami (le plus confortable depuis bien longtemps) avant de me lever et de profiter d'une chaleur quasi-tropicale dans la chambre. J'avais considérablement baissé la climatisation (de 25°, je l'ai passée à 20°), mais je n'avais pas remarqué une arrivée d'air chaud dans la pièce d'à côté.
Adieu, froid glacial ! Bonjour tee-shirt et maillot de bain. Euh, non, pas si vite... je suis là pour visiter Nikko, et dehors, il y a de la neige partout. Et des plaques de glace de plusieurs centimètres d'épaisseur en prime. Alors, il me faut encore une fois remettre mes deux couches de vêtements chauds pour ne pas me transformer en glaçon en sortant et vérifier que j'ai bien gants et mouchoirs en poche.

À la réception de l'hôtel, impossible d'obtenir le moindre renseignement, la seule langue disponible étant le japonais... ça tombe bien, c'est la seule étape que je n'ai pas préparée, pensant que tout serait prévu pour les touristes étrangers, Nikko étant considéré comme un des joyaux du Japon et comme une excursion possible au départ de Tokyo. Le hic, c'est que le point d'information à la gare hier soir était introuvable (et aurait de toute façon été fermé), et qu'à l'hôtel, il n'y a aucun prospectus en anglais. Je pars donc à l'aventure, logiquement je suis à 5 minutes à pied de l'entrée des temples. Je demande mon chemin à 2 reprises en cours de route et finis par arriver à bon port 10 minutes plus tard, en ayant l'impression d'avoir accompli un exploit. Je suppose que les énormes panneaux marrons que j'ai croisés en chemin indiquent le chemin vers les temples, mais impossible de vérifier. Le plus important étant d'être arrivée au bon endroit avant la fermeture.

Il y a plus de 1200 ans, Shodo Shonin, moine d'exception, fonda le premier temple de Nikko. Des siècles plus tard, la ville devint un centre bouddhique puis shintoïste très réputé, que le seigneur Tokugawa Ieyasu choisit pour qu'on y érige son mausolée. Son petit-fils fit contruire le Toshu-gu en 1634 pour son aïeul et s'en servit pour montrer la puissance et la richesse du clan Tokugawa. Ce ne sont pas moins de 15000 artisans venus de tout le Japon qui travaillèrent sur l'ensemble somptueux du Tosho-gu.

La première visite est la visite d'un jardin japonais... c'était non seulement inclus dans le billet combiné que j'ai acheté, mais en plus, on m'a montré l'endroit d'un geste ferme en me disant "start". Je sentais bien qu'un jardin en hiver, ce ne serait pas forcément génial. J'avais raison... j'ai donc visité poliment avant de passer à la suite : le Sanbutsu-do (temple des trois bouddhas), actuellement  en restauration, recouvert d'un sarcophage de métal où l'on ne pouvait voir que quelques objets. J'ai pu voir mes premiers panneaux en anglais "no photography" ! Merci. Je préfère finalement quand c'est juste en japonais. Heureusement, il y avait aussi des explications en anglais sur l'exposition... sauvée !

Les autres temples et sanctuaires méritent largement leur réputation de joyaux du pays. Tout y est magnifiquement décoré de dorures, sculptures et peintures... Le Tosho-gu cité précédemment tout d'abord, puis le sanctuaire Taiyuin-byo (sanctuaire du petit-fils de Tokugawa Ieyasu, achevé en 1653).

A 12h38, je retourne mon plan dans tous les sens et en arrive à la conclusion que j'ai tout visité. Euh... et après, on fait quoi ? Un bon plat chaud dans un resto bien situé à la sortie des temples, puis je retourne à l'hôtel pour prendre mes horaires de train pour aller à la gare faire mes dernières réservations du voyage.

Les photos du jour :

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