Le Japon du Nord au Sud

Le jour où j’ai dormi à l’hôtel à Paris pour 0€

Un nouveau voyage commence aujourd'hui. Après une demi-journée de boulot, me voilà plongée le nez dans ma valise pour tout boucler avant un périple de 4 semaines au Japon.
En passant un petit coup de fil à mon hôtel à Paris, j'ai découvert que ma réservation n'avait pas été transmise à l'hôtel... qui affiche complet ce soir !  Le réceptionniste a l'air un peu bougon, me demande pourquoi donc j'arrive si tard ce soir (22h30, c'est tard mais je fais ce que je peux, ça m'étonnerai que le conducteur du TGV appuie sur le champignon pour atteindre les 500km juste parce que je le lui demande) et me dit qu'il allait voir avec un hôtel d'à côté si ils pouvaient s'arranger, puis me dit qu'ils avaient une toute petite chambre tout en haut de l'hôtel où j'avais réservé. Le ton n'étant pas très chaleureux, je ne suis pas certaine en raccrochant d'avoir un endroit où dormir ce soir. Surprise, surprise... on verra en arrivant.

Je quitte la maison en vitesse, cours presque pour aller à la gare pour finalement arriver avec 25 minutes d'avance et rester plantée sur le quai. Les grands départs me stressent toujours un peu.
Ok, beaucoup.

Après avoir baillé 3458 fois dans le train, j'arrive enfin à Paris, où la signalétique du RER est toujours aussi nulle pour le pauvre touriste qui ose s'y aventurer. Le RER doit être un véritable choc pour le touriste qui arrive avec ses rêves de Paris capitale du romantisme : le quai est sale, dégage une horrible odeur d'urine, bref, bienviendue dans la capitale de la France.

J'arrive à l'hôtel à 22h30, curieuse de savoir si je vais devoir chercher un autre hôtel ou si mon problème de réservation a pu être résolu. Et bien, à la réception, un monsieur tout à fait charmant était au courant de la situation et était un peu embarrassé de la solution qu'il me proposait : la toute petite chambre tout en haut. Me voilà rassurée d'avoir un toit au-dessus de la tête, mais en même temps j'ai un image qui m'arrive illico et qui fait mal aux jambes : moi en train de monter ma valise dans un escalier jusqu'au dernier étage.
Et bien non. Accès jusqu'au 5ème par l'ascenseur, et juste un étage à pieds. Parfait !!
Le réceptionniste toujours aussi embêté me répète que la chambre est toute petite et que du coup ils ne me feront pas payer la nuit. Ouaaaah !
50 euros de moins sur le voyage !
Et en plus le petit déj' est compris. A ce pris là je reviens, c'est sûr !
Me voilà donc dans ma mini-chambre qui est vraiment mini et sous les toits, mais c'est propre et il y a tout ce qu'il faut pour passer une bonne nuit et être au top pour demain. Il suffit juste de ne pas prendre trop d'élan en sautant sur le lit pour ne pas arriver sous la douche, même si ça ferait gagner du temps.
Bonne nuit les petits.

Les photos du jour :

Envie de commenter ou de partager une info ? C'est par ici »



Le jour où j’ai pris un bain de soleil au-dessus des nuages

Le réceptionniste de l'hôtel m'ayant annoncé hier soir un trajet de 20mn en RER entre la gare du Nord et l'aéroport, je décide d'en prévoir  40 pour être à l'aéroport  à 9h pour le début des enregistrements.

Je traine donc un peu plus que prévu sous la couette, remballe mes affaires, referme valise et sacs et descends déjeuner puisque c'est compris dans le forfait nuit en mini-chambre à 0€ (lire le post d'hier pour comprendre).

Café au lait, jus d'orange et p'tites tartines, voilà un bon début de journée, et le crachin qui me fait frisouiller les cheveux en allant à la gare n'arrive pas à entammer ma bonne humeur.

Oui mais... une fois sur le quai du RER, un message vraiment pas cool retentit et me fait frémir d'horreur : le trafic est interrompu suite à une alerte au colis suspect. 20 minutes de retard à prévoir, ça c'est moche. Je suis sûre que le colis n'est pas si suspect que ça. Et ce qui est plus moche encore, c'est que la rame qui arrive enfin est plus pleine qu'une boite à sardine dans laquelle on aurait mis une baleine (en plus des sardines) et que seuls quelques chanceux arrivent péniblement  à monter à bord.
C'est vraiment trop injuste. Je m'agrippe à mon moral pour l'empêcher de partir avec la rame et attends avec mes amies Sérénité, Patience et Résignation le RER suivant. Bien entendu, ce dernier s'arrête dans toutes les gares et termine sa course à mi-chemin (mais c'est déjà ça). Un autre RER arrive juste après pour me mener à bon port à presque 9h40... tout va bien, mais heureusement que j'avais prévu une bonne marge avant la fin de l'enregistrement !

Le vol se fait parfois dans les nuages, parfois au-dessus et je me fais bronzer l'oreille droite au soleil. En arrivant au-dessus de ce que j'imagine être la Russie, je vois, dans une faille entre deux masses nuageuses, de grands champs de neige. Et dire qu'hier il faisait 15° à Montpellier !! En arrivant sur le tarmac à Moscou, j'ai eu une furieuse envie de sortir en courant de l'avion pour aller me jeter dans la neige, mais j'ai pas osé...

C'est tout pour aujourd'hui, je vais bientôt embarquer pour mon vol Moscou-Tokyo. Arrivée demain en milieu de journée.

Les photos du jour :

3 Commentaires



Le jour où j’ai admiré mon premier coucher de soleil au Japon

Cette nuit, comme d'habitude quand je suis à bord d'un avion, je n'ai pas dormi, surtout qu'un russe avait décidé de laisser sa lumière allumée pendant tout le trajet pour lire (ou empêcher tout l'avion de fermer l'œil). N'ayant pas eu la chance d'obtenir un fauteuil côté hublot, je dois attendre que mon voisin de gauche ne se décide à ouvrir les yeux le matin pour enfin voir l'extérieur de notre aéronef. Tout d'abord, je vois la terre, qui correspond au bout du bout de la Russie (probablement Vladivostok ou ses environs), puis la mer (du Japon !!), puis la terre : le Japon !!!!!

Les montagnes enneigées défilent sous nos pieds puis, très vite, on est de nouveau au-dessus de l'eau. Chauffeur, on a dépassé Tokyo et tout le Japon ! Il est temps de faire demi-tour ! Heureusement, le pilote m'a entendu et amorce un retour vers la terre ferme pour un atterrissage à Narita, à l'est de Tokyo.

Le ciel est merveilleusement bleu et le soleil brille. En sortant de l'avion, j'ai envie de sautiller tellement je suis heureuse d'être au pays du soleil levant (et aussi parce que j'ai passé un bien trop long moment assise). Je récupère mes bagages, mes Japan Rail Pass pour circuler tout autour du pays et, comme j'ai un peu de temps avant que la navette de l'aéroport n'arrive, je décide de téléphoner à la maison. Au bout de deux tonalités, je réalise qu'en France, il n'est pas 13h comme au Japon, mais qu'il doit être bien plus tôt que ça... genre 4h du matin. Oups !

J'appelle aussi Kazuko pour la prévenir que je serai bientôt là et hop, me voilà sur les rails, à bord du Narita Express, en direction de la capitale. En chemin, nous longeons de nombreuses petites maisons traditionnelles et des champs. Une bonne demi-heure plus tard, les maisonnettes deviennent de grands buildings et je me retrouve au cœur de Tokyo, une mégalopole comptant 42 millions d'habitants... mon train passe en hauteur, au milieu des immeubles. En dehors de quelques écrans dans mon train et des logos de marques connues qui s'affichent dans les rues, tout est en japonais. Le moins que l'on puisse dire est que c'est dépaysant et un brin effrayant pour la suite du voyage.

En arrivant à la gare de Musashi-Kosugi, alors que mon train est sur le point de s'arrêter, je repère deux visages sur le quai : il me semble que c'est Kazuko et son mari. Je sors du train et oui, c'est confirmé, c'est bien eux. Je suis très heureuse de revoir Kazuko, tant d'années après qu'elle soit venue en Avignon. Ils me conduisent chez eux où je peux m'installer et souffler un peu avant qu'ils me conduisent à Yokohama, la seconde ville du Japon, collée au sud de Tokyo.

Tout est démesuré : les routes, les immeubles, l'océan, les quais... je me sens minuscule et ai l'impression de rêver. Quand le soleil commence à rejoindre l'horizon, le ciel devient rose et peu à peu les néons s'allument. Nous allons ensuite manger à proximité, dans le Chinatown de Yokohama (plus grand du pays). Vraiment trop miam !

Pour finir cette journée longuissime mais si exceptionnelle, nous allons admirer un panorama de Yokohama by night. C'est tout simplement fabuleux.
Il ne reste plus qu'à aller dormir pour être en forme demain.

Les photos du jour :

Envie de commenter ou de partager une info ? C'est par ici »