Le jour où j’ai presque fait du saut à ski et mangé une baleine

Quand le ciel est archi bleu, il ne faut pas hésiter une seconde et se mettre en route pour faire plein de photos pour immortaliser ce moment magique. Oui, faut y aller, même s'il n'est que 6h20 et que mon oreiller voudrait bien que je le garde au chaud encore un peu. Il n'est pas encore 7h30 quand je sors de l'hôtel. C'est lundi et pour la première fois, je vois les rues animées au petit matin.
Je commence par les petites rues du centre ville, puis devant le palais royal, puis me dis que le parc Vigeland et ses sculptures doivent être plutôt pas mal sur fond bleu. Ca tombe bien, le metro est juste à côté. Une longue station plus loin, et me voilà dans un quartier d'habitation qui reste sympa par rapport à chez nous, mais qui est franchement moins bien que le centre d'Oslo et sa véritable périphérie aux belles maisons de bois disséminées dans la verdure.
En arrivant dans le parc, j'ai l'impression d'arriver en Chine tellement il y a de touristes de l'Empire du milieu qui ont eu la même idée que moi. Peut-être sont-il venus car un des ensembles de sculptures ressemble à un truc de chez eux : une colonne perchée en haut d'une volée de marches décorées d'autres statues qui évoquent les différentes époques de la vie. Le même sculpteur a fait une jolie fontaine et un joli pont. Avec du bleu et du vert, c'est carrément joli tout ça !
En regardant au loin, il me vient une idée encore plus folle : et si j'osais ??? et si j'allais jusqu'au tremplin de saut à ski qui me nargue depuis mon arrivée à Oslo et semble me dire que je suis pas cap' daller si loin. Petit tremplin, tu me connais mal et t'as pas remarqué qu'avec mon pass d'Oslo, je pouvais aller en métro me perdre dans la forêt. Ni une, ni deux, me voilà assise dans le métro pour l'ascension de la montagne (en aérien... ils ne se sont pas amusés à creuser la montagne). Une multitude de belles maisons de bois rouges, jaunes ou blanches sont disséminées au milieu des arbres. Le métro peine un peu quand la pente s'accentue, mais il finit pourtant par arriver à Holmenkollen, mon terminus à moi... ou plutôt le début de ma promenade en terrain pentu. Parce que oui, ça se mérite un tremplin de ski de coupe du monde !!
Les dimensions du tremplin sont impressionnantes et je me sens beaucoup mieux au niveaux intermédiaire les pieds sur les cailloux que skis aux pieds à me dire que je vais devoir me jeter dans le vide. Par curiosité et parce que ça a l'air rigolo, je tends 45 couronnes à une dame pour pouvoir rentrer dans un truc à l'allure d'un vaisseau spacial et qui bouge dans tous les sens : pendant 4 bonnes minutes, je me retrouve dans la peau d'un skieur international, tout d'abord pour un saut (le public m'applaudit à l'arrivée : c'est sûr, un tel courage, c'est extraordinaire), puis je m'élance ensuite pour un slalom géant. Là, faut s'accrocher au bastingage pour ne pas se retrouver assis par terre : l'engin de la mort qui tue à bord duquel j'ai eu l'idée folle de prendre place doit se cabrer dans tous les sens à chaque passage porte. Heureusement, ils nous font suivre un bon skieur qui glisse à plus de 300 km/h (moi perso, j'ai eu du mal à voir les portes tellement ça allait vite) et pas un mauvais qui se prend un gamelle en plein mileu de la descente, sinon, bonjour les bosses et les os en miettes.
Une fois sortie de cette essoreuse, On m'annonce que la tour est fermée, donc pas de vue fabuleuse d'Oslo et de son fjord. J'amorce donc ma descente, en commençant par les gradins (faut pas avoir le vertige et en plus chaque marche doit faire 3 mètres de haut... ils n'ont pas les mêmes jambes que moi ici ou quoi ?). Un p'tit tour autour de la chapelle du patelin, une visite au troll déguisé en rocher qui surveille le tremplin, une vue au rabais sur Oslo et son fjord, re-le-métro et re-Oslo.
C'est pas mal comme journée, me direz-vous. Oui, mais c'est tout juste midi, donc j'ai encore largement le temps de visiter encore quelques musées : le musée du prix Nobel, celui de la résistance, le château. Euh, non, celui-là, c'est pas possible : il est exceptionnellement fermé aujourd'hui. Nooooon, c'est pas gentil !! C'est le dernier jour de mon pass, donc à partir de demain, je vais devoir payer l'entrée.
Mes pieds, eux, sont aux anges : la fin de la journée approche et ils vont enfin être au repos. Et pour de bon : pas de courses, pas de cuisine, ce soir je vais manger une baleine. Ok, pas toute, il parait qu'il n'ont pas d'assiette assez grande au resto en bas de l'hôtel. Depuis mon arrivée vendredi, chaque fois que j'entre ou sors de l'hôtel, je vois le menu affiché et me dis que je dois essayer ça. Amateurs de mets fins, passez votre chemin ! Si par contre vous êtes zenrubé et que vous avez du mal a sentir le gout de ce que vous mangez, vous devriez essayer ce plat et vous aurez l'impression de retrouver le goût. Quoi qu'il en soit, c'était bon et j'ai bien fait d'essayer. Fin de la journée après beaucoup de bavardages qui m'ont tenue loin de vous.

Les photos du jour :

Commentaires

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1 commentaire sur “Le jour où j’ai presque fait du saut à ski et mangé une baleine”

  1. Mum dit :

    Toutes nos félicitations pour cette superbe course qui mérite sans aucun doute une médaille (presque) olympique !

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