Le jour où la malédiction du volcan a encore frappé

Ce matin, je me lève encore plus tôt que trop tôt : 5h40 car je dois déposer mes bagages à la consigne de la gare de Kumamoto avant de prendre un train à 7h01. Comme l'hôtel est un peu loin de la gare et que les trams ne sont pas proches, qu'il n'y en a que très peu et qu'en plus je ne pense pas être une super flèche si tôt le matin, j'ai prévu une maxi marge pour avoir mon train.
J'arrive à me réveiller avant que mon réveil ne sonne, me prépare en vitesse, replie futon et couvertures, redonne un coup de brosse à cheveux sur la fourrure de ma capuche (la pluie d'hier ne lui a pas plus, mais là, d'un coup elle à re-l'air neuve) et hop, c'est parti.

Finalement, je suis méga en avance sur l'heure du tram après avoir réveillé 3 rues avec le bruit des roulettes de ma valise. Etant déjà à mi-chemin, je décide de poursuivre l'opération "Kumamoto, debout !" et roule bruyament jusqu'à la gare. J'ai largement le temps de compacter mes affaires pour payer 100 yens de moins à la consigne, et je suis sur le quai avec presque 25 minutes d'avance. A cette heure, de nombreux collégiens et lycéens en uniforme vont en cours.

Mon train est un train local qui s'arrête à toutes les gares, ce qui n'est vraiment pas pratique car les noms des stations inscrits à l'intérieur de la rame ne sont qu'en japonais et je n'ai pas l'heure d'arrivée... je dois donc me contortionner à chaque arrêt pour voir le nom de l'arrêt sur le quai. Pas facile, surtout que visiblement, je dois changer de train en milieu de parcours alors qu'on ne me l'avait pas dit.

Après 1h15 de train, 10 minutes d'attente et 40 minutes de bus, me voilà à 4 minutes de téléphérique de la caldeira du Mont Nakadake, un des cinq cratères du Mont Aso, la raison de ma venue sur l'île de Kuyshu, tout en bas du Japon. Seulement voilà : aujourd'hui il est un brin hyperactif et crache beaucoup de gaz qui sont envoyés par le vent sur la partie haute du téléphérique et sur la zone d'observation.
Je décide d'attendre patiemment, des fois que le vent ait la gentillesse de tourner et d'envoyer les fumerolles sulfureuses de l'autre côté du cratère, mais en vain. Pendant 4h35, j'ai été à 4 minutes de la plus grande caldeira du monde (un périmètre de 130km), et je ne la verrai pas d'en haut.
J'ai cependant bien profité du pestacle de l'endroit où j'étais : le panache de fumée était grandiose, et le froid était tel que chaque branche et brin d'herbe était recouvert de glace. Hier, le temps a dû être bien pire ici qu'à Kagoshima !
Histoire de patienter intelligemment, j'ai fait une pause gourmande au sommet, avec un grand bol de riz recouvert de poulet et d'oeuf, comme j'en avais goûté avec l'amie de Kazuko à Tokyo. Miam !  Servi avec une soupe chaude et du thé vert à volonté, ça fait du bien car il ne fait vraiment pas chaud, même à l'abri.
Retour sans encombres à Kumamoto, je récupère mes bagages (à redécompacter), m'achète mon bento du jour à manger dans le train et réserve une place pour aller à Beppu.
Encore un changement en cours de route, ça ne fera que 5 trains différents dans la journée. Arrivée prévue à 19h51.

Les photos du jour :

Commentaires

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2 commentaires sur “Le jour où la malédiction du volcan a encore frappé”

  1. ronic dit :

    nous sommes très désolés que la malédiction du volcan te poursuive tant et tant;
    mais un jour tu te trouveras au bord du site tant espéré et tu te diras "ça y est ! c'est le Jour où j'ai vu le fond, ... enfin pas loin !"

    • Sandrine77 dit :

      la prochaine fois que je voudrai voir un volcan, je prévoirai de passer une semaine complète à proximité... en espérant que le volcan en question n'en profite pas pour entrer en éruption 😉

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