Le jour où je suis arrivée en Estonie

Cette nuit, nous avons traversé la Lettonie, fait un crochet par Riga (qui est magnifique la nuit et où je séjournerai dans près de 2 semaines), avant d'arriver en Estonie. Le bus n'était pas bien plein et j'ai par conséquent pu prendre mes aises et bénéficier de 2 fauteuils pour le prix d'un. Ayant également 2 coussins, j'étais fort bien installée. Cependant, pour que j'arrive à dormir, il me faudrait un vrai lit et pas une place assise... faudrait que j'en touche 2 mots à Eurolines.

Vers 4h, il a commencé à faire jour, et à 5h15, le soleil rougeoyant dépassait la cime des arbres au loin. On sent qu'on avance vers le nord. Les nuits se font de plus en plus courtes et dehors, les gens sont de plus en plus habillés (maintenant, on en voit même avec des gants et des bonnets!!). D'un oeil inquiet, j'observe l'eau dans les fossés et suis rassurée de voir qu'elle n'est pas gelée. Les arbres, eux,  n'ont pratiquement pas de feuilles, le printemps se fait attendre.

A 6h, le bus arrive à Tallinn, capitale de l'Estonie, le plus nordique des pays Baltes. La banlieue n'a rien à voir avec les banlieues des pays de l'Est que je connais : on a d'abord un ceinture de maisons en bois bien entretenue, devant lesquelles de belles voitures sont garées, au milieu de ces maisons, on trouve parfois des maisons d'architectes, de forme cubique et ressemblant à celles que nous avons chez nous. On traverse ensuite une autre ceinture : celle des quartiers populaires, avec des immeubles de brique et aux toits à faible pente, puis nous arrivons dans un quartier d'affaires aux immeubles modernes. J'ai plus l'impression d'arriver dans une ville de Scandinavie que dans l'ex-URSS.

Le bus me dépose à la gare routière et je commence par retirer de l'argent 3500 couronnes (après mes 70000 forints retirés à Budapest en mars dernier,  ça ne me fait plus rien... même si je vérifie 10 fois sur la calculatrice de mon portable que ça correspond bien au nombre d'euro dont j'ai besoin). Ouaaaah, j'ai des billets de 500 !! Je suis carrément trop riche !

Que faire de tout cet argent ? Allez, soyons fous, je dépense direct 15 couronnes pour prendre le tram en direction de mon hôtel afin de me débarrasser de mon encombrante valise. Boum badaboum boumboum (à répéter 100 fois), je roule de l'arrêt de tram à l'hôtel sur un trottoir pavé,  faisant tellement de bruit que j'ai dû réveiller toute la ville.  Ma chambre n'étant pas encore prête, je dois me contenter de laisser mes bagages, et je dois repartir m'occuper dehors.

Ma visite débute par Toompea, la ville haute. On y accède par une petite ruelle si escarpée qu'elle est à moitié occupée par un escalier menant à l'une des portes du rempart  protégeant Toompea.  A peine cette porte franchie, je me retrouve face à la cathédrale orthodoxe russe Alexandre Nevski. On dirait qu'ils viennent de la peindre ce matin tellement elle est resplendissante.
A cette heure, les rues sont quasi-désertes, à l'exception d'une courette où je vois, plus qu'étonnée, une maman canard se promenant, suivie de près par toute sa marmaille.
Je fais le tour de tous les points offrant une vue panoramique, repérant les monuments à voir, le port d'où partent les ferries en direction de la Finlande et de la Suède, les parcs... si le temps reste aussi magnifique que ce matin, je devrais passer une semaine fantastique ici à Tallinn.

A 9h, je récupère ma Tallinn Card, le sésame pour se déplacer et visiter la ville et pars à l'assaut de Kiek in de Kök, une des tours du rempart, où une exposition d'une excellente qualité présente l'évolution du rempart, des armes anciennes, des vidéos relatant l'histoire de la ville. A 12h, je comptais visiter les tunnels sous le bastion, mais c'est complet pour aujourd'hui et demain, et je prends donc rendez-vous pour vendredi... visiblement, je ne suis pas la seule touriste ici !

Je retourne ensuite à l'hôtel, histoire de prendre une bonne douche et de grignoter 3 trucs avant de repartir en vitesse pour une visite guidée de la ville. La première partie de la visite s'est effectuée en bus, où nous sommes passés par Kadriorg, où Pierre Ier avait fait construire un palais lorsqu'il conquit la région (palais que je compte bien visiter avant de partir) puis, plus au nord,  par Pirita, où se trouvent, la plage, le Yacht Club (où se déroulèrent les épreuves de voile des JO de 1980 de Moscou),  l'amphithéâtre du chant estonien (qui reçoit tous les 4 ans un prestigieux et gigantesque festival de la chanson), Et les ruines du Couvent Sainte  Brigitte.

Après la balade en bus qui m'aura permis de me faire une idée des distances et des directions vers les monuments à voir en dehors du centre, nous repartons vers Toompea pour une visite commentée.

Ma première journée à Tallinn s'achève après avoir fait des courses au supermarché du coin... il faut bien reprendre des forces après avoir autant marché !

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

3 commentaires sur “Le jour où je suis arrivée en Estonie”

  1. phil-ze-frog dit :

    Wow !!!

    Encore un endroit fascinant pour ceux qui sont saturés par les hordes du Sud, leurs cigarettes jetées par la fenêtre et leur incivisme !!
    J'imagine que c'est le soleil qui met en valeur cette belle ville du Nord, mais quand même ! Qu'est-ce que c'est beau et comme vous décrivez cela de manière simple et toute agréable. On se sent "promeneur" à vos côtés, étonné par chaque pas, ravi de se remplir l'œil... Merci encore, Sandrine.

    • Sandrine77 dit :

      Le soleil la met certes en valeur, mais même par temps gris, elle doit rester merveilleuse. Il me semble qu'on peut facilement la comparer à Prague pour sa beauté, ses ruelles charmantes et ses beaux bâtiments un peu partout.

  2. Gens dit :

    Bravo Sandrine que de belles photos!
    on aimerai te suivre partout; bize Gens

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