Jour 1 : le jour où je suis arrivée à Budapest

Après une merveilleuse nuit passée dans le bus, me voilà en pleine forme pour me traîner laborieusement jusqu'à l'hôtel. Pour ce faire, l'étape indispensable est un casse en règle auprès d'un distributeur de billets. J'ai calculé (et re-calculé et re-re-calculé) que pour payer l'hôtel et payer les entrées au musées, les transports et de quoi manger, il me fallait 60.000 forints. Avant de taper ce chiffre quelque peu effrayant je vérifie encore une dernière fois... non, non... c'est bien ça : 70.000 forints. Bon, alors je tape du bout de mon doigt tremblant le 7 suivi de tous les 0. Les 0, ça ne compte pas, hein ? Je valide, l'air inquiet. La machine me rend ma carte, puis marmonne un truc et finit par me cracher un paquet de billets. Je vais finir par m'y habituer mais en attendant, j'ai l'impression de transporter un vrai magot.
Quelques instants plus tard, je partage mes richesses avec un type à l'entrée du métro, et lui, super sympa, il me donne un ticket de transports pour aujourd'hui et un autre pour les 7 jours suivants. Ce fut une opération laborieuse car j'ai du mal à maîtriser le hongrois et l'employé du métro avait tout autant de mal avec l'anglais, mais j'ai eu tout ce dont j'avais besoin pour les jours à venir. Munie de mon sésame, je descends sur le quai et, quelques minutes plus tard, une rame de type soviétique arrive.
Ah! camarades ! Pour le prix d'un déplacement dans l'espace, vous avez en prime un voyage dans le temps ! Je me mettrais presque à parler russe tellement ça me rappelle des souvenirs.

Une petite poignée de station plus loin, je dois changer de ligne et prendre la ligne 1. Là, camarade, t'étais sûrement pas né quand il ont construit cette ligne. La rame est toute mini : 2 ou 3 voitures - j'sais plus – et, à l'intérieur, à chaque extrémité de chaque voiture, il y a une rangée de 4 sièges étroits et ces 4 sièges occupent la totalité de la largeur. Dans le reste de la voiture, il ne peuvent mettre qu'un siège de chaque côté pour laisser un passage au milieu. Les stations elles aussi valent le détour. J'imagine qu'elles ont dû servir pour des tournages de films qui se passaient il y a très longtemps : le mobilier est en bois et des colonnes métalliques nous renvoient à l'époque de Mr Eiffel.
C'est tout mignon comme dans un vieux film (certainement un court métrage tellement tout y est petit).
J'arrive à l'hôtel sans problème grâce aux explications claires fournies lors de la réservation, C'est sympa, propre, avec une cuisine super bien équipée, le staff est très serviable et on m'informe direct que ce soir c'est goulash party ! Justement, un canadien et une des proprios de l'hôtel s'apprêtaient à partir faire les courses pour l'occasion dans un marché local (pour les locaux, pas pour les touristes). Ni une, ni deux, je suis le mouvement et commence ma découverte de la ville à la recherche de carottes blanches, paprika doux, paprika fort, céleri, carottes, pommes de terres et autres pour faire une bonne soupe.
De retour à l'hôtel, on s'accorde un moment de répis puis c'est parti : épluchage de légumes, coupage de viande, cuisson et miam ! A taaaaaaable !!! Nous nous retrouvons à 12 autour de la gamelle pour ce premier repas hongrois international. Mes voisins de table étaient Américains, Canadien, Chiliens, Australien, Allemand, Italien et... Hongrois.
Une bonne journée que j'aimerais bien achever en allant dormir, mais impossible de fermer l'oeil à cause du remue-ménage ambiant.

La recette du goulash

Ingrédients:
- 1kg de porc
- 6 cuillères à soupe d'huile
- 2 à 3 oignons
- de l'ail
- 2 cuillères à soupe de paprika
- 4 pommes de terre de taille moyenne
- des feuilles de celeri

Ingrédients non marqués sur la recette mais qui ont été ajouté pour suivre les recettes familiales du staff : un celeri rave,  2 tomates, une carotte blanche (ça a la forme d'une carotte et c'est blanc, mais je ne sais pas comment ça s'appelle chez nous ni même si ça s'appelle)

Préparation:
Tout couper en petits dés à l'exception de la carotte blanche que l'on coupe simplement en 4.
Faire brunir les oignons dans l'huile.
Ajouter l'ail et le paprika
Ajouter la viande et dès qu'elle devient blanche,  ajouter de l'eau pour qu'elle recouvre au moins la viande, mais c'est mieux d'en ajouter plus.

Ajouter le celeri, ajouter le sel et laisser cuire pendant au moins une heure sur feu moyen.

Quand la viande est tendre, ajouter tout ce que vous n'avez pas déjà jeté dans votre marmite et laisser cuire jusqu'à ce que les pommes de terre soient souples.

Enlever les morceaux de céleri et de carotte blanche et c'est prêt.

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

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