Le Canada sous la neige

Le jour où j’ai fait des expériences au musée des sciences de Toronto

Aujourd'hui, il va faire froid, très très froid et gris, avec de la neige. Comme il me reste encore un ticket dans mon City Pass, je décide de m'en servir et de prendre le bus pour le musées des sciences, à 1 heure de mon hôtel. Le métro et les bus étant chauffés, ça me semble être un bon plan.

Quand j'arrive, le musée des sciences est déjà envahi par des classes turbulentes qui font la course dans les escalators, crient dans toutes les salles, et testent la robustesse du matériel. Il y a mieux pour se concentrer sur la lecture des panneaux, mais bon, au moins c'est vivant et ça n'a rien à voir avec certains de nos musées poussiéreux.

ici, on peut tester, toucher, appuyer sur des boutons pour faire du bruit, répondre à des questions, faire voler des papiers, voir des vers dans du formol, observer une tornade se former, jouer à l'employé d'un centre de tri sélectif, se faire enfermer dans un espace réduit tout noir qui se réduit encore et encore pour se mettre dans la peau d'un immigrant clandestin, voir les planètes en 3D, remplir un questionnaire qui me dit que non, je ne suis pas unique et que 13 personnes passées dans ce musées ont exactement les mêmes caractéristiques que moi (type d'empreinte, couleur des yeux, des cheveux et de peau...)... ça, c'est un peu déprimant, parce que j'aimais bien l'idée d'être unique... mais en y réfléchissant, je reste quand même unique parce que les 13 autres personnes aux mêmes caractéristiques physiques, n'ont pas mon nom et mon histoire... ouf... je suis encore moi.

J'ai pu participer à l'animation "fais ton sac à dos pour une rando en montagne". D'après les conclusions des animateurs, j'aurais pu survivre à l'expérience du jour car, oui, j'ai emporté ce qu'il fallait : de quoi rester au chaud et au sec, de quoi manger, de quoi boire... il semblerait que ma grande  expérience de remplisseuse de valise m'ait permis de briller en public. YES !

Après quelques heures à apprendre un peu de tout sur tout, je repars vers le grand froid, reprends le bus, le métro et rentre me réchauffer à l'hôtel.

Toronto : nightLa nuit tombée, je tente une sortie photo by night, mais il neige et les flocons s'acharnent à venir s'accrocher sur mon objectif, de préférence en plein au milieu de la face avant pour être sur la photo. Quand il y en a 2 ou 3, c'est joli : ça fait de jolis halos, mais ça devient vite n'importe quoi. Je ne sais pas si c'est la neige ou la ville, mais les gens que je rencontre sont bizarres (mais sympas) : 3 gars me demandent de les prendre en photo, un autre qui passait par là me demande si une photo que je suis en train de prendre est bien sortie...

Il est temps de retourner à l'hôtel pour le concert du soir.

Les photos du jour :

Envie de commenter ou de partager une info ? C'est par ici »



Le jour où mes rêves ont fondu à Ottawa

Comme je m'y attendais, la température printanière de ces derniers jours a fait fondre une partie de la neige... et de la glace. La plus grande patinoire du monde qui se trouve à 2 minutes à pieds de mon hôtel est fermée, ses 6.8 km de piste n'ont plus suffisamment de glace pour patiner en toute sécurité. Mes patins pleurnichent au fond de ma valise (et moi aussi, mais pas au fond de la valise).

Comme la météo annonce un temps gris-bof-bof pour les jours à venir, je décide de partir tôt tant que le ciel est bleu. Je descends jusqu'au canal Rideau pour voir si, par le plus grand des zazards, la patinoire ne serait pas ouverte (sur un malentendu, on ne sait jamais), mais non, alors je poursuis mon chemin sur les trottoirs de la ville qui sont, eux, bien couverts de glace par endroits. J'ai bien failli me casser 3 ou 4 jambes en route, mais peu à peu, les zones au soleil deviennent fréquentables, le tout étant de ne pas se précipiter pour découvrir la ville.

Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et il fait tantôt trop chaud, tantôt frais, et quand le vent souffle, j'ai les yeux qui pleurent de froid (le reste va bien grâce à St Décathlon qui veille sur moi).

En arrivant devant le Parlement canadien, je vois qu'une visite en anglais va démarrer dans 10 minutes, donc ni une, ni deux, j'entre et découvre ce somptueux bâtiment dont l'entrée est gardée par un castor. Sacrés boute-en trains ces canadiens ! A la fin de la visite, je peux monter en haut de la tour, non seulement pour me faire sonner 53 cloches car il était je ne sais plus quelle heure pile poil, mais aussi (et surtout) pour découvrir le panorama enneigé et bien glacé d'Ottawa et des environs : les grands bâtiments officiels de la capitale canadienne, la rivière des Outaouais et, de l'autre côté : Gatineau (Hull en anglais) qui est dans la province francophone du Québec.

Comme il a l'air de faire plus soleil au Québec, je franchis le joli pont de fer (le Pont Alexandra) et hop ! me voilà au Québec. Il fait certes soleil par instants, mais la rivière est un excellent chemin pour le vent ce qui donne l'impression qu'il fait bien plus froid que dans la réalité vraie. J'ai continué à marcher comme si de rien n'était, même quand le soleil s'est fait la belle pour un long moment en espérant voir la chute des chaudières indiquée sur ma carte, mais un peu en vain : il s'agit d'un barrage qui a l'air fort impressionnant, mais impossible de l'approcher car il est dans une zone interdite (ça doit être un barrage hydroélectrique ou quelque chose du genre). En sautillant et en me contorsionnant au milieu du pont le plus proche, je l'ai vu mais ça ne valait pas vraiment la balade. Juste à côté, se trouve le musée de la guerre qui ne m'intéresse guère et une brasserie que l'on peut visiter à 17h... soit dans 4h... je pourrais boire quelques bières sur place en attendant mais 4 heures, ça fait long. Je retourne donc tranquillement vers mon hôtel en faisant des détours dans toutes les rues du centre-ville.

Résultat de ma journée : je suis claquée.

 

Les photos du jour :

2 Commentaires



Le jour où j’ai découvert toute la nature canadienne à Ottawa

En partant de l'hôtel ce matin, je suis de nouveau passée au-dessus du canal Rideau, non pas pour me lamenter sur mon sort de patineuse sans patinoire géante, mais parce que je voulais visiter le musée canadien de la nature, de l'autre côté de la ville. Les musées de Toronto m'ayant un peu déçue, je ne sais pas trop à quoi m'attendre dans une ville 3 fois plus petite (2,5 millions d'habitants à Toronto et seulement 881 000 à Ottawa) mais qui est quand même la capitale du Canada. Le meilleur moyen de savoir étant d'y aller. M'y voici, m'y voilà... suspens... mouais, en fait c'est carrément mieux ! Le musée est entièrement centré sur le Canada, des dinosaures à nos jours.

musee de la nature Ottawa : BrontotheriumMême moi qui ne m'intéresse pas franchement à la cette époque, je suis fascinée par ce que je vois : il n'y a pas que des os et des moulages, mais ce sont des dinosaures entiers reconstitués dans des dioramas, en couleur et parfois avec des plumes (car oui, certains avaient des plumes !!), juste là, à côté de moi... ça rend le sujet bien moins abstrait d'un coup. Certains sont très grands avec de grandes dents pour mieux manger le visiteur, d'autres sont franchement petits. Ce que j'ignorais, c'est qu'à l'époque, il n'y avait pas que ces grands dinosaures qu'ont voit dans tous les musées et dans Jurassic Park, mais ils y avait déjà des mammifères ressemblant assez à ceux qu'on a aujourd'hui qui ont survécu à l'impact de la météorite et au chamboulement qui a suivi. Je ne regrette pas du tout d'être venue jusque là.

musee de la nature Ottawa : caribousUne autre galerie est constituée de dioramas tout aussi bien faits sur les mammifères d'aujourd'hui : bisons, caribou, orignaux, loups, ours, bref, tout ce que l'on peut croiser au détour d'un chemin ou d'un igloo au pays de la feuille d'érable. Comme dans les autres musées d'ici, il y a beaucoup d'activités proposées en plus de ce qui est à voir avec les yeux : il y a des quizz, on peut toucher des dents de dinosaures, une peau de castor, de loutre ou de bœuf musqué parce que non, on n'en n'a pas tous un chez soi, on peut aussi regarder des petits bidules au microscope, déclencher un tremblement de terre, ou deviner la composition du lait de phoque... tout un programme !

musee de la nature Ottawa : tetras des armoisesUne galerie entière est dédiée aux oiseaux où l'ont voit à quel point ils sont adaptés à ce pays de neige : un bon nombre d'entre eux ont un plumage blanc en hiver et coloré en été (comme le pelage de mammifères comme le lièvre, le renard, le loup...).

Le département cailloux était très joli et brillait de mille feux avec des quartz de toutes les couleurs, des métaux, des turquoises, des labradorites, et tout plein d'autres, mais ça ne vaut pas un bon repas après presque 5 heures de visite.

Retour à l'hôtel pour manger et me reposer avant de repartir un peu balader.

 

Les photos du jour :

4 Commentaires



Le jour où j’ai tenu un lingot d’or dans mes mains

Temperature à Ottawa : -15°CCe matin, mon téléphone m'indiquait de na pas sortir parce qu'il faisait froid, très froid : officiellement -15°C, température ressentie : -20°C. Je précise bien Celcius après chaque température pour que vous n'ayez pas l'impression que je vous convertis ça dans une autre monnaie pour faire comme si il faisait froid alors que non. Comme les musées ouverts aujourd'hui et que je souhaite visiter n'ouvrent qu'à 10h, je fais enfin un safari photo dans ma prison... euh, mon auberge, le Jail Hostel d'Ottawa. Il s'agit d'une prison qui a fermé ses portes en 1972 et qui a été transformée en auberge l'année suivante. On m'y a enfermée dans une cellule, mais j'ai la clé, alors, chut ! Je peux sortir quand je veux. Mais que ça reste entre vous et moi, hein ?

Vers 9h41, je pars pour le musée des Beaux-Arts du Canada, qui regroupe tableaux et sculptures du XIVème siècle à nos jours, si j'ai bien tout regardé, et qui a entre autres un département canadien. Dans la partie hors Canada, j'ai failli sauter de joie tellement j'étais agréablement surprise, mais j'ai réussi à me retenir : ils ont un Klimt !!! Un seul (L'espoir - 1903), mais c'est déjà bien. Comme il est interdit de faire des photos, je ne peux rien vous montrer du musée.

Ottawa : gardien du musée de la monnaie canadienneAprès avoir vu toutes ces œuvres, je suis allée dans le bâtiment suivant prendre rendez-vous pour une visite avec un lingot d'or à 14h. Etrange rendez-vous me direz-vous, pas tant que ça quand on est à la Monnaie Royale Canadienne d'Ottawa. Avant de voir lingot et pièces, je cours dans le quartier du Marché By (Bayward Market) qui est tout proche, et me prends un pho thailandais, toujours aussi énorme alors que j'ai demandé une portion medium (la petite portion n'existait pas et la large doit certainement être une portion pour 3 familles thailandaises plus leurs amis). J'ai dû en laisser la moitié car c'était bien trop et il fallait que je courre déjà dans l'autre sens pour la visite des sous.

La Monnaie Royale d'Ottawa ne frappe que les médailles, les pièces de collection, les pièces d'investissement (et a réalisé toutes les médailles des JO de Vancouver en 410 jours de travail), les pièces courantes sont frappées à Winnipeg. La visite,où les photos sont interdites, se fait un étage au-dessus des salles de fabrication des monnaies et on peut tout observer par des vitres : l'affinage des métaux (or et argent) qui sont transformés en rouleaux assez épais... un rouleau d'or coûte 23 millions de dollars canadiens et ils peuvent en faire 6 à 9 par jour. Aujourd'hui, c'était seulement de l'argent, à 1/2 million si mes souvenirs sont bons. Ensuite, les rouleaux sont pressés pour être de la hauteur d'une pièce, puis découpés en flans (c'est comme des pièces, mais pas pas vraiment des pièces car ils n'ont ni la tête de la reine, ni de valeur inscrite, ni d'image au dos) et enfin frappées plus ou moins de fois selon le rendu final attendu. J'ai appris que le pourtour en relief de chaque côté des pièces augmentait de 10 leur durée de vie en protégeant leur dessin.

La Monnaie détient un record du monde Guinness depuis 2007 pour avoir créé la plus grosse pièce au monde – un chef d’œuvre de 100 kg en or pur à 99,999 % d’une valeur nominale d’un million de dollars, vendu 2,2 millions de dollars à l'époque et qui en vaut aujourd'hui 6 millions. un investissement intéressant quand on peut se le permettre. Il parait qu'un pauvre de Dubai s'en serait payé une pour la faire insérer dans une de ses tables. Pourquoi, pas ? En sortant, j'ai tenu dans mes mains le fameux lingot d'or d'une valeur de plus de 750 000 $ canadiens... bien trop lourd pour que je tente de partir en courant avec, surtout qu'ils l'ont attaché avec une grosse chaine en fer et qu'il y a un gars plutôt balèse à côté et qui est chargé de le garder.

OttawaAprès cette visite très intéressante qui m'a donné l'impression d'être une spécialiste de la pièce de monnaie qui brille, je retourne dans mon presque congélateur, euh... je sors, quoi ! Et après une paire d'heures à visiter la cathédrale basilique Notre-Dame (à droite) et à arpenter toutes les ruelles du coin, je rentre à ma prison où une nouvelle gigantesque vient de tomber sur mon téléscripteur... le canal va réouvrir demain matin à 8h !!!!!!!!! Houraaaaaaa !

Les photos du jour :

2 Commentaires



Le jour où j’ai patiné jusqu’à une ferme canadienne

Depuis hier soir, je ne tiens pas en place et je n'ai pas très bien dormi tellement j'avais envie que ce matin arrive !! J'en ai rêvé depuis plus de 20 et voilà, le grand jour est arrivé, je vais patiner dehors, sur le canal Rideau tout gelé au Canada !! Le canal ouvrant à 8h, je suis debout à 7, suis prête à déjeuner à 7h30, sauf qu'en fait, le petit déj', c'est à partir de 8h30 à mon auberge. J'arrive à grapiller un bagel sorti du frigo, dommage car le grille-pain n'est pas encore dispo, je me fais chauffer un mug de lait. Le bagel froid, c'est pas top alors je le mets dans un tupperware pour pendant ma ballade et go ! En avant pour la pati-rando, et sous un joli ciel bleu (et quelques nuages) s'il-vous-plait. Certes, il fait -15°C température officielle et -21° en température ressentie, mais vous ne m'arrêterez pas avec vos chiffres à faire froid dans le dos de mon congélateur.

Ottawa : patinage sur le canal Rideau2 minutes à pieds et me voilà déjà au bord du canal au km 0. Je descends avec mes bottes jusqu'au banc sur la glace, mets mes patins et sens mes guibolles un peu gelées de l'extérieur. Pour marcher c'est pas gênant, mais pour patiner c'est plus délicat. En avançant, ce sera probablement mieux, donc c'est parti pour 7.8 km de patinage. Au plus j'avance, au moins je sens mes jambes et ce n'est pas facile d'avancer, surtout après avoir quitté le 1er km où j'avais le vent de dos. Maintenant, le vent est de face ou de côté et je me dis que j'aurais dû déjeuner plus. Je profite donc d'un des nombreux abris sur le côté pour finir mon bagel... bien qu'à peine sorti du frigo, il est tellement moins froid que l'air ambiant, qu'il a fait plein de buée sur le tupperware.

Ottawa : musee agricultureA partir du 5ème km, j'ai vraiment eu envie de rebrousser chemin, mais c'était plus long que d'aller jusqu'au bout du canal où je pourrai certainement me reposer. Le dernier km a été le plus terrible, avec beaucoup de vent de face et une trèèèès loooongue ligne droite qui me donnait l'impression que je n'arriverai jamais au bout. Sauf que si, j'ai réussi !!! j'ai eu envie de me jeter au pied de la borne du kilomètre 7.8, mais rien qu'à l'idée de devoir me relever, j'ai préféré m'abstenir. J'ai quitté mes patins, remis mes bottes ai attaché les lacets de mes patins et les ai mis sur l'épaule, comme je l'avais vu dans des films à la TV, puis j'ai marché dans la neige pour aller jusqu'au musée de l'agriculture qui est une ferme dans la lointaine banlieue d'Ottawa, avec veaux, vache, poulets, cochons, chèvres, moutons, bélier, lapins, une expo sur l'apiculture et une démonstration de fabrication de pain où j'ai pu goûter un morceau de baguette avec du beurre de pomme dessus. La baguette, j'en avais déjà entendu parler, mais le beurre de pomme, c'était nouveau et rudement bon parce qu'il y avait de la cannelle à l'intérieur... miaaaaam. Un vrai régal !

Ottawa : musee agricultureUn peu remise de mes kilomètres de patinage matinal, je repars de la ferme, avec mes patins toujours sur l'épaule et retrouve le canal gelé pour un retour vers le centre ville. Vent de dos  et quelques petits degrés de plus, ça devrait aller. Effectivement, c'est moins dur, mais j'ai comme un gros coup de barre un peu avant un stand de queues de castor. Non, je n'ai pas fait la peau à un de ces mignons petits rongeurs : les queues de castors sont des beignets en forme de que de castor. J'ai choisi la version sucre et cannelle, dégustée au soleil sur une des aires de repos du canal... ça fait vraiment du bien. Le dernier kilomètre est un véritable enfer avec le vent de face et tous les kilomètres parcourus dans le froid qui coupent les jambes. Kilomètre 0 en vue ! Oui, j'y suis ! J'ai cru que j'allais y rester mais j'ai retrouvé un bout de courage au fond de mes bottes et ai réussi à retourner à l'hôtel avec l'impression d'avoir couru 3 marathons de NewYork à la suite.

Ottawa : Musee de la guerreA peine le temps de souffler un brin avant de repartir pour mon dernier musée du jour : le musée de la guerre car il est inclus dans mon passeport des musées d'Ottawa. Encore un très grand musée très bien fait, qui explique toute l'histoire militaire du Canada, du temps des Premiers Peuples jusqu'aux conflits d'aujourd'hui, très documenté et illustré, avec des avions, des chars, la voiture d'Hitler (et oui, elle est au Canada !), des arcs, des mitrailleuses, des canons, une paire de mitaines (des moufles, en français de France) avec lesquelles vous devez essayer de visser des vis, faire un nœud et bidouiiler des trucs... résultat du match : la mitaine : 0, moi : 3. Score sans appel, la discipline devrait être un sport olympique.

Ottawa : brasserie MillsA ma sortie du musée juste un peu avant la fermeture, je parviens, en courant, à arriver à temps pour la visite d'une brasserie à proximité : Mill Street Brewery. J'étais toute seule pour la visite, mais c'est quand même le proprio qui m'a tout expliqué de la fabrication de la bière, qui ne prend que 3 semaines, si peu par rapport au vin. Du coup, comme d'autres brasseurs canadiens, il peut faire des éditions spéciales de bières régulièrement en variant la composition : le type de céréale utilisé, les proportions... Il n'y a pas beaucoup de cuves, mais la visite est super intéressante (in english, of course !).

Ottawa : poutine(frites fromage sauce)C'est avec un courage surhumain que j'arrive à me rapatrier près de l'hôtel et ce soir, je m'accorde le droit de goûter un plat canadien qui a dû en tuer plus d'un : la poutine. Rien à voir avec le président russe. C'est un plat pas franchement homologué par la fédération internationale des plats équilibrés : vous prenez une ration de frites, vous ajoutez des cubes de fromage gras et vous ajoutez de la sauce par-dessus. Rien qu'en ayant lu ça, vous avez pris 3 kilos. Moi non, entre le froid et le sport, c'est le minimum vital pour tenir jusqu'au petit déj' de demain.

Les photos du jour :

4 Commentaires



Le jour où j’ai salué Montréal du haut du Mont Royal et ai patiné sur le lac aux castors

Pour cette dernière journée à Montréal, j'ai prévu une matinée sportive en haut du Mont Royal qui domaine la ville et où les Montréalais vont skier, courir, faire des raquettes, patiner, faire du toboggan de neige, pique-niquer (surtout en été), prendre l'air... bref, c'est un des poumons de la ville avec les îles St Hélène et Notre-Dame.

Mon but à moi, évidemment, c'est d'aller patiner sur le lac aux castors, long d'environ 200 m sur 150 m... une bonne piste de patinage ! En plus la glace est absolument parfaite : au moment où j'arrive,  la surfaceuse quitte justement la piste. Un vrai délice car, avec un rayon de soleil qui tombe à point, on ne sent pas trop le froid et je me risque à patiner en arrière et à faire quelques retournements... ça marche, j'y arrive encore !!! finalement, le patinage, c'est comme le vélo : on n'oublie pas.

A côté de la piste de glace, petits et grands s'amusent sur les glissades d'hiver, comme on dit ici (en France, on appellerait ça des toboggans de neige) et ça a l'air super drôle. comme je n'ai pas de luge, je dois débourser 9$ pour louer une chambre à air pour la journée bien que je n'ai qu'une demi-heure pour en profiter. J’en choisis une bicolore rouge et verte… je suis sûre qu’à Montréal, le père Noël fait sa tournée avec ce modèle de chambre à air chaque année. Je la traine en haut de la glissade, m’assois confortablement en admirant la vue sur la piste de patinage et hop ! je m'élance dans la pente. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!! ça fait peur !!!! c’est la chambre qui choisit dans quel sens je descends et je ne maîtrise plus rien : je fais les 3/4 de la descente dos à la pente avec la sensation que je vais finir par une roulade à pleine vitesse dans la neige, reviens de face avant de finir de nouveau de dos. Arrivée en bas saine et sauve, je n'ai qu'une envie : remonter et recommencer; ça fait trop peur, mais c'est vraiment trop drôle. 3 descentes plus tard, je me rends à l’évidence : au Canada, ce sont surtout les petits qui s’amuse avec ce genre de jeux, d’ailleurs un groupe de hauts comme trois pommes débarque et je leur cède les glissades, laisse la chambre à air avec une larme qui coule sur ma joue rose de froid et prends le chemin du belvédère pour un dernier coup d’œil sur la ville. Le soleil a disparu et la température est descendue en flèche. Brrrrr !
Il est temps de retourner à l’hôtel pour un bon repas chaud et prendre ma valise.
Montréal, c’est fini ! En route pour la dernière étape du voyage : Québec.

Les photos du jour :

1 Commentaire