Comme tous les derniers jours d'une étape, il faut refaire les bagages, et comme tous les derniers jours d'un voyage, il faut que ce soit fait en respectant scrupuleusement les règles aériennes en vigueur : uniquement de petites quantités de liquides, pas d'armes à feu ni d'explosifs et, Ryanair oblige, un seul et unique bagage à main de 10kg maximum. C'était ok à l'aller, j'ai quelques sachets de cappuccino de moins et quelques plans et prospectus de plus dans mon paquetage, donc tout devrait bien se passer.
Sauf que.
Sauf que voilà, au moment d'aller prendre le dernier petit déj' trop miam, Alessandro, le patron de l'hôtel m'a offert un de ces vieux carreaux anciens comme on en trouve sur au sol ou sur les murs en Sicile. Il m'explique que le dessin est fait à la main et est le symbole d'un clan... Ah, s'il savait que le carreau part dans un clan d'italiens du Nord !!!. Je suis à la fois gênée de recevoir un tel cadeau, mais en plus, c'est un bon vieux carreau d'époque qui pèse au moins son poids, si ce n'est plus.
Il paraît qu'à Palerme, Ryanair ne regarde que les dimensions des bagages et ne pèse pas les bagages à main... ben je vous le dis : j'espère que c'est vrai, sinon ça va me coûter 50 euros de bagage en soute. Comme on ne prend jamais assez de précautions, je le confie à ma maman qui le met dans sa valise qui devait déjà probablement dépasser les 10kg mais qui n'en n'a pas l'air parce que les dimensions sont respectées. Un carreau, c'est plat et ça se range bien entre deux pulls. C'est un peu l'angoisse, mais le carreau est fort joli, alors je décide de faire confiance aux habitués de Ryanair - surtout que l'objet du délit n'est pas dans mon sac à moi *insérer un rire démoniaque ici*.
Après avoir rapidement rédigé les deux seules et uniques cartes postales du voyage, il est temps de prendre le métro pour aller à l'aéroport.