Ce matin, en me réveillant j'avais peur qu'il fasse mauvais car hier soir, la pluie s'est mise à tomber. Heureusement, ici à Tallinn, la météo fait bien les choses et il pleut pendant la nuit mais pas le jour.
Toujours grâce à ma Tallinn Card, je me procure un iPod sensé être écouté en visitant la ville... sauf que la fille qui parle dans mes écouteurs a une voix tremblotante, un accent parisien fort désagréable et que les commentaires sont d'une longueur à s'endormir au détour d'une rue. Je décide de ranger au fond de mon sac ce gadget joliment protégé dans une housse rose (à l'office de tourisme, ils ont dû se douter que c'était ma couleur préférée et me l'on mis de côté depuis la semaine dernière) et je ne le ressortirai que ce soir une fois à l'hôtel et confortablement installée dans un divan. Nous dirons que c'est juste pour pouvoir me concentrer à fond sur les commentaires (et absolument pas par fainéantise).
Je continue donc ma route, armée de mon appareil photo, de mes lunettes de soleil... et de mes nus-pieds !!! Et oui, j'ai enfin fini par les sortir de la valise car le temps s'est sacrément réchauffé depuis hier. Je flâne dans les rues en direction du musée de la marine, m'arrêtant parfois pour visiter les églises que j'avais prévu de visiter lundi... je n'aurai plus rien à faire lundi, mais c'est sur mon chemin, alors je ne peux pas m'empêcher d'entrer.
Je commence par l'Eglise du Saint-Esprit, datant du XIVème siècle et un des plus anciens bâtiment de la ville. L'intérieur est magnifique, en bois sculpté, la chaire date de 1597 et le retable du XVème siècle. A l'extérieur, une horloge peinte du XVIIème est la gardienne du temps à Tallinn.
En ressortant, je ne sais plus où donner de la tête et chaque rue m'appelle : d'un côté Saiakang, littéralement, le Passage du pain car on y vendait déjà du pain il y a 600 ans, la rue du Puits à Poulie, la Grande Guilde, la Guilde de Saint-Kanut, la Guilde de Saint-Olaf, puis encore la Confrérie des Têtes Noires... tout ça à la suite ! C'est sympa pour le touriste de regrouper les monuments, ça use moins les pieds.
Plus loin, j'arrive à l'église Oleviste ( St Olaf, d'après le roi de Norvège Olav II Haraldsson). C'est, en 1500, le plus haut monument du monde avec son clocher et sa flèche atteignant 159 m, mais plusieurs fois touchée par la foudre, elle n'atteint aujourd'hui plus que 124 m, ce qui ne l'empêche pas de dépasser encore un grand nombre de bâtiments de la ville. Comme j'ai le droit de monter en haut du clocher, je monte... je monte, je monte, je monte je monte encore, je monte encore plus haut. Pause. Je continue de monter et arrive enfin à l'air libre, dominant la ville la mer et manque de me faire percuter par une mouette. De là, on voit à 360°, du côté de Toompea (la ville haute) ou à l'opposé, vers les ferries qui m'emmèneront en Finlande d'ici quelques jours.
La descente est nettement plus rapide que la montée (on dirait qu'ils ont enlevé la moitié des marches entre-temps).
En sortant, je vais jusqu'à la tour de la Grosse Margaret. Non, je ne connais pas Margaret et je ne l'insulte pas... c'est le nom d'une des tours du mur défensif du fait de son périmètre de soixante dix-neuf mètres. Cette tour abrite aujourd'hui le musée de la marine que je suis venue visiter. La mer étant très importante pour Tallinn et l'Estonie en général, il me semblait indispensable de faire un détour par ici. L'expo n'étant pas toute traduite en anglais, je dois me rabattre sur le russe et ne comprends pas toujours grand chose, mais c'est joli : il y a des maquettes de bateaux, des objets de toutes les époques, des cartes...
Après une pause miam bien méritée, je repars en direction du musée de la ville de Tallinn. Depuis mon arrivée à Tallinn, je fais un stage d'anglais : le russe n'est pas toujours le bienvenu et les musées ne sont pas traduits en français, donc je parle et lis en anglais à longueur de journée. Même en anglais, le musée reste intéressant : on y trouve des objets anciens, une présentation des anciens métiers et de la vie ici à différentes époques.
Ma visite à peine finie, je pars rapidement pour une visite des tunnels sous le bastion de Toompea, prévue à 16h30. Le rendez-vous a été pris il y a 2 jours et les places pour les visites guidées on l'air de partir plus facilement que des petits pains, donc il ne faut surtout pas arriver en retard. Au début de la visite, on nous annonce que la température en bas est de 6°C. Vous imaginez ma tête, moi qui était toute contente ce matin de sortir mes petites chaussures estivales. Glagla ! Mais les Estoniens sont gentils et prévoyants (plus que les touristes en tout cas), et on nous propose des couvertures à nous mettre sur les épaules. J'en trouve même une super assortie à mon haut vert pistache (et à l'intérieur de mon sac). C'est trop fashion ! Je descends dans les profondeurs glaciales et remonte peu à peu dans le temps. Il y a 5 ans encore, des gens habitaient là (y compris des familles avec enfants), dans le froid et l'humidité. Il y avait aussi des fêtes punk underground. Avant cela, pendant la guerre, les tunnels servaient d'abris alors qu'une partie de la ville était détruite par l'aviation soviétique... et bien avant tout ça, les tunnels avaient été creusée dans les années 1670 pour épier les ennemis et pour abriter les soldats et les munitions.
JB et Isa ont été touches que tu les évoque dans ton journal à l'arrivée à Warsovie !
Je suis rentré Jeudi au bercail, à Caveirac (30)
La tête pleine de souvenirs !
Bonne route et merci pour tes photos : Gens(le vioc avec lequel tu es allée à Warsovie au départ d ' Avignon) bizes à +
C'est normal de les citer, ils ont été vraiment super gentils !!
C'est sympa aussi d'être passé sur mon blog 🙂
J'espère que vous avez passé des jours agréables en Pologne et que la pluie n'a pas trop gâché vos vacances.
De mon côté, le retour au bercail, c'est pour dans 2 semaines environ, donc il y aura encore beaucoup de photos à venir sur le blog.