Le jour où tout s’est remis à aller de travers à Riga

J'ai pris l'habitude assez nulle de me réveiller à 4h du matin visiblement. Il ne fait pas très jour dans la chambre car les rideaux sont baissés, mais je suis quand même réveillée. J'veux dormir. Toute la journée. Jusqu'à dans 3 jours. Mais c'est pas possible. J'attends 7h pour me lever, petit déjeune et me prépare.
A 8h30, je suis prête pour partir visiter Riga, mes bagages restant dans un coin à l'hôtel en attendant une heure plus normale pour arriver dans mon autre hôtel. Le ciel est bleu et tout va pour le mieux mis à part le fait que je vais encore devoir refaire rouler ma valise aux roulettes endommagées sur des pavés endommagés.

En avançant dans les petites rues, je tombe sur l'église luthérienne Saint-Pierre,  l'un des symboles les plus connus de la ville. Aujourd'hui, c'est le jour du marathon de Riga, et les rues principales du centre sont réservées aux coureurs. Pratique pour les photos et quand on ne sais pas où aller.  J'arrive sur la place principale, où se trouve l'office de tourisme. Même s'il n'est supposé ouvrir qu'à 10h, je jète un coup d'oeil... et oh ! surprise, le 23 mai, c'est fermé. Bien sûr, le 23, c'est aujourd'hui. J'étais supposée y retirer ma Riga Card valable 3 jours, et je comptais dessus pour visiter les musées et monuments... ça tombe vraiment bien. Je comptais aussi sur l'office de tourisme pour savoir ce qu'il y avait à voir en ville et du coup je suis obligée de retourner à l'hôtel pour grappiller quelques infos dans mon guide.

Je retourne ensuite dans le centre et visite la maison des Têtes Noires, magnifique bâtiment qui  servait de résidence aux marchands célibataires de la Grande Guilde lors de leur passage à Riga. Détruite pendant la guerre, la maison a été reconstruite en 2001 pour le 800ème anniversaire de la ville et, il faut l'avouer, on ne remarque absolument pas qu'il s'agit une construction récente tellement tout semble authentique.

En sortant, je visite le musée de l’occupation de la Lettonie, qui retrace la période noire de la Lettonie où le régime Soviétique puis les Nazis puis le régime Soviétique ont liquidé 1/3 de la population.

Dans le musée, mon ventre commençait à crier famine et je me suis donc ruée dans le premier supermarché venu pour me prendre un sandwich afin de reprendre des forces pour mon transfert d'hôtel. J'ai regrimpé les 6 étages de mon hôtel n°1 à pieds et c'était haut. Et tout ça pour redescendre immédiatement avec mes 2 sacs et ma valise. 6 étages, c'est vraiment bas (puisque je descends). Je suis à peine en bas de l'hôtel et  suis déjà épuisée. Je continue en roulant doucement sur les pavés pour ne pas achever les moignons de roulettes de ma valise, mais pas trop doucement quand même car des nuages de plus en plus gris s'amènent au-dessus de ma tête et ce serait bien dommage de se prendre la pluie en plus de cette balade forcée.

En arrivant à mon nouvel hôtel, j'ai la confirmation de ce que je craignais : c'est l'endroit où ceux qui veulent faire la fête viennent poser leur valise.  J'ai l'agréable surprise de trouver l'hôtel au 1er étage seulement... surprise de courte durée car après l'enregistrement, on me dit que je dois monter encore 2 étages (sans ascenseur) avant de pouvoir m'installer enfin. C'est un endroit sans charme, aux couleurs vives et mobilier sommaire. Pour 3 nuits, ça peut passer et en plus je suis maintenant dans la vieille ville et je me suis également un peu rapprochée de la gare routière.

Le temps me semblant plus qu'incertain, je me dépêche de ressortir visiter les rues environnantes et celles qui le sont un peu moins, jusqu'à arriver aux remparts, au nord-est de la vieille ville.  Là, les rues deviennent des ruelles aux petites maisons anciennes, avec des plantes grimpant dessus. C'est mignon tout plein. En continuant encore plus loin, j'arrive à la surprenante église orthodoxe de style byzantin, construite fin XIXème.

Avant que le ciel ne me tombe sur la tête, je me dépêche de retourner en direction de mon hôtel, et passant par le monument de la liberté (dont les 2 gardes vont bientôt devoir rester de marbre sous la pluie) et un supermarché pour avoir quelque chose à manger pour ce soir. L'après midi s'achève sous la pluie. Y'a plus qu'à espérer que le ciel bleu revienne demain !

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

4 commentaires sur “Le jour où tout s’est remis à aller de travers à Riga”

  1. Ro dit :

    Tu as finalement réussi a avoir un bout de ciel bleu et a trouver un petit copain espiegle
    Les photos du goulag rememorent une période bien triste et pas si lointaine

  2. Sandrine77 dit :

    Le petit poilu, je sais où il habite et je suis retournée le voir aujourd'hui et il va bien, tout comme ses frères et soeurs et sa maman.
    En ce qui concerne la photo du goulag, ça m'a fait un drôle d'impression quand je suis entrée dans cette grande pièce (on peut s'avancer jusqu'au bout). J'essayais d'imaginer la vie là-dedans en plein hivers et ça fait froid dans le dos. C'est tout petit et les prisonniers devaient s'entasser sur les couchettes en bois.

  3. je regarde où vous en êtes de temps en temps et je devrais vous dire que toutes vos descriptions sont super intéressantes les photos animent ce que vous dites.... je continue à vous suivre Farine tamisée

  4. vous nous dites : "c'est le jour du marathon de Riga"
    vous les avez vu?
    Vous nous faites profiter avec le ciel bleu de belles photos, toujours et je vois que vous aimez les chats..
    farine tamisée

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