Le jour où j’ai cru qu’il pleuvrait sur Varsovie

La météo avait annoncé de la pluie et moi j'ai espéré de toutes mes forces qu'un ciel bleu limpide apparaisse... au final, la journée s'est écoulé sous un plafond gris, mais aucune goutte n'est venue s'écraser près de moi. Ouf ! Je dirais bien que j'ai eu chaud, mais l'expression serait bien mal choisie : ici, le mercure ne va pas exploser le haut du thermomètre  et nous sommes loin des 30°C de la semaine passée. Les chaussettes, le pull et mon imperméable sont les bienvenus, tout comme mon foulard qui ne me quitte plus.

Je vous entend trépigner d'impatience, curieux de savoir ce que j'ai bien pu faire aujourd'hui. Je vous raconterais volontiers une histoire à 2 balles pour vous embêter, mais voilà, il se fait tard et j'ai sommeil, donc ça va être bref.

J'ai commencé par prendre le bus 515, celui qui va tout droit de mon hôtel au Palais Lazienki (situé au milieu du parc du même nom). Le parc ressemble à une forêt et les oiseaux font un agréable fond musical. La sérénité absolue, c'est ici.
Le palais est plutôt petit mais drôlement mignon, avec de l'eau de part et d'autre. L'ambiance est frénétique, on entend les groupies d'un certain Léon crier à tue-tête le nom de leur idole. Les appels des fans arrive même du haut des arbres... punaise, une vraie rock star ce Léon. Je l'aperçois soudain à ma gauche et, tellement content de m'accueillir chez lui, Léon se met à faire la roue ! Oui, Léon, c'est un paon... un beau paon qui fait la roue ! Ses congénères en délire font un boucan du diable avec leurs cris désagréables, mais Léon aime ça, alors on va devoir supporter. Euh... en fait non, je ne suis pas obligée de supporter car il me suffit d'entrer dans le palais pour un retour au calme immédiat.
Encore une fois, la surprise est excellente : le palais, totalement  détruit pendant la guerre, est superbement restauré et le style me plait énormément, notamment certaines pièces, ornées de carreaux de faïence blancs et bleus, de fragments de pierres et de reliefs blancs. En voyant cela, j'ai l'impression d'être catapultée en Russie au temps de Catherine II.  Malheureusement, les photos étant interdites, je suis ressortie uniquement avec de belles images dans ma tête.

En quittant le parc, j'ai suivi une partie de ce que l'on appelle la Voie Royale qui longe une grande partie des monuments, palais et églises de la ville. J'ai notamment vu l'église de la Sainte-Croix dont les murs renferment  le coeur de Frédéric Chopin... après avoir visité l'appartement de Lizst à Budapest, je devais au moins ça à ce cher Frédéric.

Je suis ensuite partie du côté de la Barbacane tenter quelques photos malgré le temps gris. Un des endroits les plus touchants est le monument du petit insurgé de 1944, érigé en mémoire des scouts qui avaient participé à l'insurrection de Varsovie.
Autre lieu important à proximité : Le Bar Mlecny Pod Barbakanem... mais qu'est-ce que c'est donc que c'est ? C'est ce que l'on appelle un bar à lait en Pologne, donc c'est un endroit où on peut boire du lait (bien que je ne pense pas que qui que ce soit en demande), mais surtout où on peut manger pour vraiment pas cher. C'est un des rares restes de l'époque soviétique et c'est bon. La cuisine y est archi-simple et typique du pays. J'ai pu manger une grosse escalope de veau accompagnée d'une vraie purée pour 2,50 euros. Demain, j'y retourne pour une soupe... si j'y arrive. Car il y a un hic : le menu est marqué (en polonais) sur un mur, et il faut d'abord passer à la caisse, en disant ce que l'on veut (en polonais), la caissière nous tend un papier qu'il faut tendre à la dame qui est de l'autre côté d'une fenêtre dans le mur et qui, forcément, vous pose une question que vous ne comprenez pas mais à laquelle vous répondez oui car ça a l'air d'être la réponse attendue, puis vous vous asseyez à une table, vous mangez votre plat et en partant, vous tendez votre assiette à une autre dame qui est est de l'autre côté d'une autre fenêtre du même mur.

Heureusement qu'avant de commencer, je vous ai dit que j'avais sommeil, n'est-ce pas ?

Je vais faire la suite en accéléré : pour rester dans le thème du petit insurgé, j'ai visité la prison Pawiak où les nazis retenaient les prisonniers à interroger avant des les déporter, puis comme on me l'avait conseillé, je me suis rendue au musée de l'insurrection de Varsovie. Le style est très proche du musée de la Terreur à Budapest, avec un gros navion à la place du tank.

Voilà pour aujourd'hui.
Demain, c'est mon dernier jour à Varsovie et je prends le bus dans la soirée pour arriver le lendemain matin à Vilnius.

A +

Les photos du jour :

Commentaires

Avez-vous ri, pleuré, eu envie de partager une expérience en me lisant, ou aimé les photos... ou pas... et si vous m'écriviez un petit mot ? Les questions sont les bienvenues même si je ne suis pas sûre d'avoir la réponse

4 commentaires sur “Le jour où j’ai cru qu’il pleuvrait sur Varsovie”

  1. Moumoune dit :

    nous avons fait la connaissance de tes nouveaux copains avec beaucoup d intérêt, ils ont l air très sympathiques et on ne les trouve pas bruyants du tout ! ... sur les photos.
    j aime beaucoup tes photos de Varsovie (couleurs, cadrage...) c est très bien de voyager avec toi.

  2. Sandrine77 dit :

    Les 2 petits rouquins ont failli me marcher sur les pieds tellement ils étaient curieux, mais il n'ont pas fait de bruit, en revanche à cause de Léon, j'ai dû couper le son du blog pour que vous ne soyez pas aussi importunés que moi 😉

  3. moi je craque avec votre photo des myosotis LEON,et les petits écureuils vous avez été " vernie" de bien les cadrer ...je vois que le soleil n'est pas trop présent mais les photos sont toujours belles et le partage de tout ce que vous faites me plait bien ça continue d'être comme si j'étais avec vous, vous nous parlez comme si on était copines, on a donc envie de lire .... continuez, continuez.... Farine tamisée

  4. Sandrine77 dit :

    Léon n'attendait que moi pour faire le beau et prenait visiblement beaucoup de plaisir à être photographier. A un moment, il s'est mis a charger un pigeon qui a eu le malheur de s'approcher... peut-être a-t-il eu peur de se faire piquer la vedette.
    Pour les écureuils, je m'étais approchée à pas de loup, ayant peur de les effrayer, mais en fait, l'un des 2 était particulièrement téméraire et m'est presque monté sur le pied pour voir qui osait le photographier pendant son brunch. Mais ces petites bêtes vont sacrément vite et c'est un vrai sport d'arriver à leur tirer le portrait.

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