En route vers le grand Ouest de la Chine à travers le désert de Gobi

Après une nuit dans le train, nous avons droit à un réveil en fanfare, avec la charmante voix chinoise d'hier soir sur un fond de Richard Clayderman. Cela ressemble un peu à un cauchemar, mais ce n'est que la réalité. Après avoir ouvert les deux yeux, j'écarte le rideau et là, je vois enfin ce que j'attendais depuis le début du voyage : oubliés les immeubles illuminés, oubliées les autoroutes urbaines, oubliées les rues bondées, aujourd'hui ce qui défile devant mes yeux sont des paysages immenses alternant champs et parcelles sablonneuses, ou encore des déserts de pierres et toujours, au loin, une chaîne de montagnes ou de collines. Des peupliers viennent séparer les champs ou border les routes, et parfois même ce sont des plantations d'une centaine d'arbres. Je me demande si, comme en Ouzbékistan, les Chinois plantent des peupliers à la naissance d'un fils pour qu'à son mariage, il puisse bâtir sa propre maison.

Sur le bord de la voie, on voit tantôt des moutons, tantôt des chèvres, une vache ici ou là, et même, au loin, des chevaux ou des... chameaux ! Si si, c'est vrai ! je me suis bien frotté les yeux et je n'ai pas rêvé ! Non, mais, vous douteriez de moi ?
Le reste de la journée est bien tranquille, et je reste le nez collé à la vitre, tantôt allongée sur ma couchette du haut, tantôt squattant la couchette de ma voisine du dessous ou, pendant l'heure de la sieste, testant le siège du couloir pour ne pas déranger les dormeurs.

C'est incroyable de voir à quel point les paysages sont variés ! Du moment où je me suis réveillée jusqu'à ce que le soleil se couche, le paysage n'a pas cessé d'évoluer, le rendant presque méconnaissable d'une demi-heure à l'autre. Montagnes, déserts de pierres de tailles et de couleurs différentes, collines ou montagnes, lits de rivières, sans parler de la végétation changeant selon la nature du sol, du climat ou de l'altitude.
En fin de journée, une tempête de sable se lève, entourant le train d'un voile jaune. Dehors, les gens portent des masques et ont sorti les grosses vestes. On est quand même bien au chaud dans le train, non?
Une petite partie de cartes après un petit repas puis au lit pour un petit somme car demain, nous arriverons à 4h30 du matin dans l'oasis de Turpan *ouch!*

Les photos du jour :

Commentaires

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