Cap sur la Baltique

Le jour où j’ai visité l’Estonie d’autrefois

Ce matin, j'entrouve un oeil... le jour vient de me réveiller. Je regarde l'heure... 4h30. J'essaie de me rendormir en vain.
Aaaargh, fichu grand nord ! Les nuits blanches ne sont pas loin (dans un mois environ).

A une heure plus raisonnable pour faire du bruit, je me lève, prend mon petit déj', puis retourne m'allonger car il est encore trop tôt pour commencer la moindre visite et de toutes façons, je suis épuisée.

Enfin 8h30, je me prépare pour de bon et prends le bus pour le musée d'ethnographie en plein air. J'avoue avoir pris le bus touristique qui dépose les flots de visiteurs flemmards au pied des monuments et autres sites à voir... c'est compris dans mon pass et ça évite de réfléchir (et en plus, il part du bout de ma rue... la bonne excuse).
Le musée est situé un peu en dehors de la ville, au bord de la mer Baltique et on y trouve d'anciennes maisons en bois, une chapelle (1699), une caserne de pompiers, une école et des moulins à vents déplacées là depuis diverses régions d'Estonie (intérieur du pays, côte et îles). Dans les maisons, on voit la vie d'autrefois, parfois juste grâce aux objets d'époque (outils, mobilier, vêtements) et parfois avec de vrai gens qui sont obligés de travailler quand vous êtes là. Ils n'ont pas dû tous aimer ma visite parce qu'en restant pour faire mes photos, j'ai dû considérablement allonger leur temps de travail. Certains se sont pris au jeu et ont regardé amusés les photos sur l'écran de mon appareil et avaient l'air fiers de leur prestation.

Les estoniens devraient sortir la burette d'huile pour leurs oiseaux : que se soient les mouettes ou les cygnes en plein vol, tous font un affreux bruit de porte qui grince. Le bord de mer non seulement très bruyant mais aussi très odorant... c'est assez étrange d'être au milieu d'une forêt de pins et d'avoir en même temps une forte odeur de mer.

Au bout de 3 heures à me promener de maison en maison au milieu de la forêt, j'ai repris mon bus touristique jusqu'à l'arrêt suivant : le zoo, histoire de rester encore un peu dehors tant qu'il fait beau car le temps commence à changer et les nuages deviennent de plus en plus serrés et gris. Les musées attendront demain.

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Le jour il y avait des hauts et des bas à Tallinn

Ce matin, en me réveillant j'avais peur qu'il fasse mauvais car hier soir, la pluie s'est mise à tomber. Heureusement, ici à Tallinn, la météo fait bien les choses et il pleut pendant la nuit mais pas le jour.

Toujours grâce à ma Tallinn Card, je me procure un iPod sensé être écouté en visitant la ville... sauf que la fille qui parle dans mes écouteurs a une voix tremblotante, un accent parisien fort désagréable et que les commentaires sont d'une longueur à s'endormir au détour d'une rue. Je décide de ranger au fond de mon sac ce gadget joliment protégé dans une housse rose (à l'office de tourisme, ils ont dû se douter que c'était ma couleur préférée et me l'on mis de côté depuis la semaine dernière) et je ne le ressortirai que ce soir une fois à l'hôtel et confortablement installée dans un divan. Nous dirons que c'est juste pour pouvoir me concentrer à fond sur les commentaires (et absolument pas par fainéantise).

Je continue donc ma route, armée de mon appareil photo, de mes lunettes de soleil... et de mes nus-pieds !!! Et oui, j'ai enfin fini par les sortir de la valise car le temps s'est sacrément réchauffé depuis hier. Je flâne dans les rues en direction du musée de la marine, m'arrêtant parfois pour visiter les églises que j'avais prévu de visiter lundi... je n'aurai plus rien à faire lundi, mais c'est sur mon chemin, alors je ne peux pas m'empêcher d'entrer.

Je commence par l'Eglise du Saint-Esprit, datant du XIVème siècle et un des plus anciens bâtiment de la ville. L'intérieur est magnifique, en bois sculpté, la chaire date de 1597 et le retable du XVème siècle. A l'extérieur, une horloge peinte du XVIIème est la gardienne du temps à Tallinn.

En ressortant, je ne sais plus où donner de la tête et chaque rue m'appelle : d'un côté Saiakang, littéralement, le Passage du pain car on y vendait déjà du pain il y a 600 ans, la rue du Puits à Poulie, la Grande Guilde, la Guilde de Saint-Kanut, la Guilde de Saint-Olaf, puis encore la Confrérie des Têtes Noires... tout ça à la suite ! C'est sympa pour le touriste de regrouper les monuments, ça use moins les pieds.

tallinn-panorama-toompeaPlus loin, j'arrive à l'église  Oleviste ( St Olaf, d'après le roi de Norvège Olav II Haraldsson). C'est, en 1500,  le plus haut monument du monde  avec son clocher et sa flèche atteignant 159 m, mais plusieurs fois touchée par la foudre, elle n'atteint aujourd'hui  plus que 124 m, ce qui ne l'empêche pas de dépasser encore un grand nombre de bâtiments de la ville. Comme j'ai le droit de monter en haut du clocher, je monte... je monte, je monte, je monte je monte encore, je monte encore plus haut. Pause. Je continue de monter et arrive enfin à l'air libre, dominant la ville la mer et manque de me faire percuter par une mouette. De là, on voit à 360°, du côté de Toompea (la ville haute) ou à l'opposé, vers les ferries qui m'emmèneront en Finlande d'ici quelques jours.
La descente est nettement plus rapide que la montée (on dirait qu'ils ont enlevé la moitié des marches entre-temps).

En sortant, je vais jusqu'à la tour de la Grosse Margaret. Non, je ne connais pas Margaret et je ne l'insulte pas... c'est le nom d'une des tours du mur défensif du fait de son périmètre de soixante dix-neuf mètres. Cette tour abrite aujourd'hui le musée de la marine que je suis venue visiter. La mer étant très importante pour Tallinn et l'Estonie en général, il me semblait indispensable de faire un détour par ici. L'expo n'étant pas toute traduite en anglais, je dois me rabattre sur le russe et ne comprends pas toujours grand chose, mais c'est joli : il y a des maquettes de bateaux, des objets de toutes les époques, des cartes...

Après une pause miam bien méritée, je repars en direction du musée de la ville de Tallinn. Depuis mon arrivée à Tallinn, je fais un stage d'anglais : le russe n'est pas toujours le bienvenu et les musées ne sont pas traduits en français, donc je parle et lis en anglais à longueur de journée. Même en anglais, le musée reste intéressant : on y trouve des objets anciens, une présentation des anciens métiers et de la vie ici à différentes époques.

tallinn-toompea-tunnel-suedMa visite à peine finie, je pars rapidement pour une visite des tunnels sous le bastion de Toompea, prévue à 16h30. Le rendez-vous a été pris il y a 2 jours et les places pour les visites guidées on l'air de partir plus facilement que des petits pains, donc il ne faut surtout pas arriver en retard. Au début de la visite, on nous annonce que la température en bas est de 6°C. Vous imaginez ma tête, moi qui était toute contente ce matin de sortir mes petites chaussures estivales. Glagla ! Mais les Estoniens sont gentils et prévoyants (plus que les touristes en tout cas), et on nous propose des couvertures à nous  mettre sur les épaules. J'en trouve même une super assortie à mon haut vert pistache (et à l'intérieur de mon sac). C'est trop fashion ! Je descends dans les profondeurs glaciales et remonte peu à peu dans le temps. Il y a 5 ans encore, des gens habitaient là (y compris des familles avec enfants), dans le froid et l'humidité. Il y avait aussi des fêtes punk underground. Avant cela, pendant la guerre, les tunnels servaient d'abris alors qu'une partie de la ville était détruite par l'aviation soviétique... et bien avant tout ça, les tunnels  avaient été creusée dans les années 1670 pour épier les ennemis et pour abriter les soldats et les munitions.

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Le jour où c’était la fête à Tallinn

Aujourd'hui, c'est jour de fête à Tallinn pour célébrer le 15 mai 1248, jour où Éric IV du Danemark accorde la charte de Lübeck à la ville de Reval (ancien nom de la ville).

Il faudra que je développe un peu plus mais, pour résumer, il y a eu un discours du maire, un défilé en costumes d'époque, des concerts partout, toute la journée et pour finir il y a eu la nuit des musées.

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Le jour où j’ai marché sur les traces de Pierre Le Grand

L'analyse des horaires des musées de la ville m'a poussée à choisir ce beau dimanche de mai comme journée dédiée à mon idole Pierre le Grand, tsar de Russie,  créateur de la magnifique ville de St Pétersbourg, et qui  fit construire à Tallinn une maisonnette puis un château.

Pour commencer la journée, je pars m'intéresser à un sujet qui le préoccupait tout particulièrement : la marine.
Dans un port au nord de la ville, quelques anciens navires de guerre sont ouverts au public. Il ne s'agit certes pas de voiliers anciens du temps  de Pierre Ier, mais tout simplement de navires du siècle passé, tels le sous-marin Lembit, mis à l'eau en 1936 ou le brise-glace à vapeur Suur Töll datant de 1914. Je n'aurais pas aimé être matelot à bord de ces 2 bateaux : le sous-marin est exigu et les couchettes accrochées aux parois ressemblent en fait plus à des endroits prévus pour caser des bagages et le Suur Töll, quand à lui, grince tant et plus à quai, alors je n'ose même pas l'imaginer au milieu des glaces !! Srcatch, plouf ! Gloups... au fond de la mer, au milieu des poissons.

Mon exploration maritime achevée, en retournant vers le centre ville, je passe devant des immeubles en bois un peu (beaucoup) défraîchis, dont les encadrements de fenêtres sont souvent colmatés avec de la mousse expansive, mais à en croire le type de voitures garées devant (Mercedes, Volvo, Wolskwagen...), j'en déduis que les habitants ne doivent pas être particulièrement pauvres.

Après cette considération architecturale et sociale, je prends le tramway en direction de Kadriorg, ancien lieu de résidence de Pierre le Grand.  Le tram me dépose juste au bout du parc, et il me suffit d'une courte promenade pour arriver au palais de Kadriorg, qu'il fit construire pour son épouse, Catherine Ière, au début du XVIIIème siècle - le nom Kadriorg viendrait en fait de Catherine. Le palais ne contient pas beaucoup de mobilier d'époque, mais est consacré à des expositions. Certaines pièces me font penser aux palais russes de St Pétersbourg, d'autres ont un aspect beaucoup plus moderne et épuré et au final, les deux styles s'accordent parfaitement.

La suite plus tard, car il fait trop sommeil aujourd'hui.

Les photos du jour :

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Le jour où c’était un lundi au soleil

J'ai l'impression qu'il a plu toute la nuit, du moins depuis 2h du matin, heure à laquelle je me suis réveillée. Même avec mes boules Quiès, j'entends les goutes d'eau qui tombent sur le rebord en fer devant ma fenêtre.  Non seulement ça m'empêche de dormir, mais en plus chaque goute qui vient s'écraser avec fracas me fait penser que la journée qui s'annonce va être pluvieuse, et ce n'est pas le jour pour un temps humide car la plupart des musées sont fermé le lundi (et le mardi aussi).

Un peu après 8h, le bruit s'arrête et peu à peu, le ciel se dégage jusqu'à devenir entièrement bleu. Ouaaaaah, trop fort ces Estoniens !! Jusqu'ici, ils ont vraiment été irréprochables en gestion de la météo. Ils arrivent à essorer tous les nuages juste à temps pour que les touristes ne se mouillent pas, vraiment : chapeau !

Ma journée d'aujourd'hui n'est pas trop chargée pour cause de fermeture de nombreux musées. Ma première étape est la visite d'une des tours des remparts (la tour Epping), supposée être très intéressante, avec une exposition interactive et la possibilité de manier des armes d'époque. Euh, la tour était là, mais le reste non. Il y avait bien un archer, 3 épées, une côte de maille et des posters expliquant l'utilité de la tour et la particularité des armes, mais c'est tout. En arrivant en haut, la vue est sympa, sans plus. J'espère qu'ils font mieux pendant la saison touristique, parce que là, je reste sur ma faim.

Du coup, j'ai le temps de visiter tranquillement le musée de la photo, installé près de mon hôtel, dans ce qui fut une prison au XVème siècle lors de la construction du bâtiment.
C'est une visite 3 en 1 : premièrement, je visite le bâtiment qui conserve une architecture intéressante malgré son changement de fonction (les murs blancs épais, les ferronneries, la voûte arrondie de certaines pièces qui me font penser qu'il s'agissait d'anciennes cellules...). Ensuite il y a évidemment les photos, qui font voyager dans le temps (on découvre d'anciennes vues de la ville, des photos prises au début du siècle dernier dans les campagnes...), et enfin il y a aussi une superbe collection d'appareils photos anciens.

J'opte ensuite pour la solution de facilité pour aller jusqu'au jardin botanique : le bus touristique. Ce devrait être plus simple que les transports en commun car le jardin doit à vue de nez se trouver au milieu d'un endroit assez boisé et je n'ai pas envie de me tromper d'arrêt et de faire 1 heure de marche au milieu de nulle part... je n'ai pas assez de cailloux pour jouer au petit Poucet sur un longue distance. Me voilà partie pour passer une paire d'heures le nez dans les fleurs à les regarder, les sentir et bien sûr, les photographier. Après avoir visité la serre et avant de m'aventurer dans le grand parc, je fais une pause gâteau... il avait l'air drôlement appétissant et bien seul sur le comptoir du café, alors je l'ai adopté et aussitôt dégusté... trop miam ! Pour les curieux gourmands qui veulent savoir : c'était un gâteau au chocolat avec des raisins et des petits biscuits plus clairs... c'était bon comme un bonbon, j'en aurais mangé l'assiette avec.

Le parc est immense et les oiseaux chantent à tue-tête pour fêter l'arrivée des beaux jours. Par endroit, de petites fleurs blanches viennent donner encore plus de relief au paysage et prennent le dessus sur l'uniforme gazon vert.

Après cette agréable balade hors de la ville, je prends le bus local en direction de la mer, pour aller voir les ruines du Couvent de Sainte-Brigitte. Le couvent fut le plus grand de l'ancienne Livonie, jusqu'à sa destruction par Ivan le Terrible, en 1577. Cette visite m'a fait penser à ma visite des Thermes de Caracalla à Rome : d'accord, il reste des murs, mais il faut beaucoup d'imagination pour deviner l'apparence du bâtiment à l'époque. J'avais décidé de faire un trait sur les ruines romaines, j'étends désormais cette décision à l'ensemble des ruines quelles qu'elles soient.
A y être, je fais  un tour dans les environs : je n'ai que la route à traverser pour arriver au port de plaisance de Pirita, qui avait accueilli les jeux olympiques en 1980. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est relaxant : l'activité principale du lieu semblant être la pêche, il y a une petite rangée de gens assis à attendre que le poisson morde.

Epuisée par cette nouvelle journée de marche, je rentre faire une pause sur le canapé de l'hôtel... mais, comme un canapé est toujours difficile à quitter, que ma journée a été bien  remplie et que je n'ai qu'un seul musée de prévu demain, je décide de repousser ma visite des remparts à demain également.

La faim me fait soudain réaliser qu'il est déjà 20h30 ! J'avais envie de tester un endroit pas cher dont on m'a parlé à l'hôtel; ça s'appelle Eat et c'est un endroit où on mange (ahah! on n'aurait pas deviné). Ils servent des pelmeni (des espèces de raviolis version russe) et des soupes. J'ai donc pris des pelmeni, une soupe (en fait un truc entre la purée et la soupe, au fromage... je ne sais  pas combien de calories sont contenues dans un demi-bol, mais j'imagine qu'il faut beaucoup de doigts pour les compter... en tout cas c'est trooooop bon ! ), et un jus de grenade. Et ce repas m'a coûté.... roulement de tambour pour faire durer le suspens... 47 couronnes estoniennes, soit 3 euros. L'ambiance était moyenne car mes voisins de table était visiblement déjà passés à Drink, un bar pas loin, mais le repas en lui-même était simple mais délicieux.

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Le jour où j’ai traversé la Baltique

Une dernière journée à Tallinn, un jour où encore une bonne partie des musées est fermée.
Au programme du jour : le zoo (encore, je sais, mais lui au moins, il est ouvert), les remparts de la vieille ville et le musée des occupations.

Le soir, j'ai pris le plus beau ferry du monde : MON ferry rouge et blanc qui, en 2h30 m'a déposée à 200m de mon hôtel.

La suite dès que possible.

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